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Trois raisons de miser sur Rémy, le dernier prince du rap d’Aubervilliers

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Celui dont tout le monde parle en ce moment, l’auteur de l’album C’est Rémy a plus d’un argument dans sa poche.

Juin 2017, Rémy signe sur Def Jam, Mars 2018, le jeune rappeur divulgue son premier album, sobrement intitulé, C’est Rémy. Autrement dit, une ascension fulgurante pour le natif d’Aubervilliers. Avec seulement un projet et des freestyles fracassants, l’artiste s’est imposé de manière aussi subite que convaincante. Alors qu’il n’est qu’au début d’une carrière qui s’annonce prometteuse, 2HIF vous donne trois raisons de miser sur Rémy pour l’avenir.

Parce qu’il a retourné le 93 avec son projet C’est Rémy

Après son freestyle « Reminem » aux 9 millions de vues sur Planète Rap et sa participation remarquée à l’épisode 9 de Rentre dans le cercle, le protégé de Mac Tyer se livre cette fois-ci en version longue. Un album d’une heure composé de 17 titres, qui nous transporte sans fioriture dans le quotidien du jeune rappeur. La cité, la rue, la pauvreté, les frères.

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La redondance des sujets traités associée à un rap incontestablement « à l’ancienne » auraient pu avoir raison de cet opus et le noyer dans la masse, mais il n’en est rien. Au contraire, Remy tire son épingle du jeu grâce à une sincérité et une maturité étonnante. Techniquement également, il maîtrise parfaitement son flot.

Enfin, Rémy se pose avec classe en porte-parole des autres Albertvillariens de son âge. Il parle de son vécu avec un recul assez impressionnant, comme dans « Lebara ». Il parle du quotidien, avec un arrière-goût souvent doux-amer, à l’image du titre « Un peu ivre ». Il parle des autres, et des siens, comme dans « Bandits ». Remy, c’est une gueule atypique, une voix mélodieuse, beaucoup de sincérité, et une envie d’un retour au « vrai rap » : celui qui touche, celui qui abîme et celui qui répare.

Parce qu’il est loin des clichés du rap

Une autre de ses qualités, et non des moindre : Rémy est authentique. Contrairement à certains de ses homologues, il ne se cache derrière aucun personnage et sous aucun égotrip. Il est même loin des stéréotypes les plus courants du hip-hop, notamment la misogynie. Bien au contraire, le jeune rappeur d’Aubervilliers est même parvenu à se mettre dans la poche les détracteurs les plus récurrents du rap, au grand damne de Damso et son hymne des Diables Rouges, qui n’auront pas survécus aux charges répétées des féministes.

D’ailleurs, les femmes parlons-en. Rares sont les fois où elles sont évoquées dans ses textes, comme si elles ne faisaient quasiment pas partie de son univers et de son quotidien. Parmi les exceptions, le morceau « Ne me quitte pas », ode nostalgique et particulièrement touchante destinée à sa mère, a fini de conquérir leurs cœurs. Son attitude très naturelle et presque timide lors des interviews y a également contribué : il n’est pas encore habitué aux caméras et à la popularité ; il le sait, il l’assume, et c’est ce qui fait tout son charme. 

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Parce qu’il aime les mots, et que les mots le lui rendent bien

Rémy, c’est avant tout les mots ; ou plutôt l’utilisation qu’il en fait. Des comparaisons pertinentes, des rimes travaillées, des expressions poignantes. Véritable Mbappé de la punchline, il joue des mots avec une facilité parfois déconcertante, du haut de ses 21 ans. Sa diction particulièrement claire apporte un côté très abordable à ses morceaux, comme si son rap coulait de source.

Les mots de Rémy jouissent également d’une vraie musicalité, lui qui ne pose pourtant que sur des 16 mesures très classiques. Enfin, les backs assurés par Sadek et Ninho, apportent à la fois énergie et profondeur à l’album, et ce tout en subtilité.

 C’est Rémy est donc à n’en point douter, un projet qui sort des tripes. Sur ce premier album, le rappeur parle avec le cœur pour nous procurer une émotion la plus brute possible. En cela, et pour toutes les raisons évoquées plus haut, la pépite nouvelle pépite du 93 peut sourire. Un avenir radieux lui tend les bras.

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Article écrit par Clara Dos Santos

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