Suivez-nous

Musique

6 bonnes raisons de ne pas détester nos amis suisses

Publié

le

suisse

Si, à l’Euro de foot, les Suisses ont battu les Bleus, le rap suisse, lui-aussi, réserve de belles surprises. Et est une formidable raison de ne pas leur en vouloir.

Parfois, il faut savoir pardonner. Et vite. Ce lundi, la Suisse a éliminé l’équipe de France au bout du suspens, après un match complètement dingue. Portée par une génération sans complexe, la sélection helvète a balayé les Champions du Monde, et atteint pour la première fois de son histoire une place en quart de finale de championnat d’Europe. Voilà, ça, c’est pour le malheureux contexte. Car si les blagues sur nos proches voisins jaillissent sur les réseaux sociaux depuis la défaite des Bleus, on a trouvé six raisons de ne surtout pas haïr la Suisse. Ou plutôt, six projets qui vont vous réconcilier avec

Publicité

Slimka – Tunnel Vision

Il y a quelques jours, on recevait Slimka en interview, qui nous parlait justement de Genève, de l’émergence du rap suisse et, évidemment de Tunnel Vision. Rigoureusement accroché au rap francophone depuis un paquet d’années, Slimka a fini par dévoiler son premier album en ce mois de juin symbolique. Gros bangers, mélodies, sons planants : Tunnel Vision est un échantillon complet d’un artiste à l’approche ambitieuse et décomplexée. On retient notamment « Kassim Sall », un tableau à coeur ouvert, saisissant et poignant. Accompagné par Captaine Roshi, Jok’air ou encore Laylow, Slimka n’a pas manqué son rendez-vous.

Di-Meh – Mektoub

Longtemps associé à son collègue Slimka, Di-Meh est un autre fier étendard de la scène suisse. Après une flopée d’échéances successives sur des courts ou longs formats, il a lui-aussi dévoilé son premier album il y a quelques semaines avec Mektoub. Et comme l’indique sa teinture floquée de la planète Terre sur la cover : le projet se veut cosmopolite et fédérateur. Inspiré par le destin, le « mektoub », Di-Meh propose un voyage enivrant autour de ses origines, de ses influences et de ses inspirations du moment. C’est ainsi qu’on retrouve deux connexions explosives virevoltantes avec Lefa et Vladimir Cauchemar. Bref, énergique et turn-up, Mektoub répond à sa promesse de fresque universelle.

Rouhnaa – Horion

On remonte jusqu’en 2020 pour découvrir Horion de Rouhnaa. Un projet qui fait suite à Yeraki et Multiver, respectivement publiés en 2019 et 2018. Il est l’une des figures montantes de la scène suisse : adroit lyricalement, soigneux dans sa conception artistique, Rouhnaa est aussi rafraîchissant que musicalement intrigant. Le seul featuring de l’album est une collaboration avec Khali, artiste proche du rappeur, qui a publié par ailleurs dernièrement son projet. À surveiller de près.

Makala – Radio Suicide

Un des albums les plus original de ces dernières années, pour un rappeur hors paire. Radio Suicide est un voyage fantastique au coeur de l’univers de Makala et de son acolyte Varnish La Piscine. Bourré d’énergie, de références et d’une multitude de registres, réunies sous sa conception particulière, l’album est une brèche admirable au coeur du rap francophone. On insiste : ceux qui ne le connaissent pas devront absolument le découvrir. Branchez-vous sur Radio suicide.

Varnish la Piscine- Le Regard Qui Tue 

Varnish La Piscine, on y vient. Avec son projet Le regard qui tue, le beatmaker, lui-aussi rappeur, propose un univers original et génial. En fait, Le regard qui tue est plus un film auditif qu’un album, et Varnish est plus un réalisateur qu’un chanteur. Avec son esthétique inspirée des années 80, ce projet d’une audace cinématographique a conforté l’univers abracadabrantesque de son auteur. Un concept court, bien trop sous-estimé, qui offre une fraîcheur indispensable à un rap francophone qui en a grandement besoin.

Arma Jackson – Idéal

Un monde doux et voluptueux : bienvenue chez Arma Jackson. Avec Idéal, l’artiste s’est livré à fond et fidèlement il y a quelques semaines. Ce long-format, où l’on découvre son univers étendu au milieu d’une pluie d’influences, est un petit bonbon estival. Lui-aussi, il a imaginé tout une représentation esthétique et cinématographique pour donner vie à ses morceaux. Et d’ailleurs, comme il nous le confiait lors de notre entretien : «Aujourd’hui on ne fait pas qu’écouter la musique, on la regarde aussi». On n’a pas meilleure conclusion.

À découvrir également, le tube de l’été 2021 c’est définitivement… Marseille. 

Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *