Sinik parle de sa punchline sur Angèle : «C’est des artistes qui nous foutent dans la merde»

Sinik a taclé Angèle dans son single « Balles perdues », extrait de son album Niksi. Il s’est expliqué sur cette punchline, motivée par des arguments contestables. 

Single annonciateur de son nouveau projet Niksi, « Balles perdues », publié il y a quelques semaines, est une sorte de compilation d’avis incisifs partagés par Sinik. Et au milieu de ses différentes cibles, Franck Gastambide, Rockin’ Squat ou encore Vitaa, le rappeur s’en prend également à Angèle. «Et si Angèle était sincère, elle balancerait son frérot. Rien à foutre de tes chansons, de tes histoires de clito», tonne-t-il. Une phrase virulente, marquant un avis tranché, voire ambiguë, que l’artiste a expliqué lors de son passage dans L’Octogone sur Générations.

Sinik sur Angèle : «Ça n’a rien de personnel»

«Je trouve ça honnête, commence-t-il. C’est des artistes qui nous foutent dans la merde, nous, les mecs, tout le temps à nous pointer du doigt. Avec tout ce qui s’est passé, #MeToo et cette tendance, des fois tu te dis : « Tiens, on me regarde de travers mais je n’ai rien fait de spécial. Ça y est, je suis un mec donc forcément je suis un violeur potentiel». Plus que ça, l’artiste reproche à Angèle de ne pas avoir dénoncé son frère, accusé d’agressions sexuelles en septembre 2020. «Quand ton propre frère est dans la sauce, on ne t’a pas entendu faire une chanson».

S’il trouve les combats d’Angèle «légitimes», Sinik lui reproche toutefois ses prises de position. «Quand t’es le porte-parole de quelque chose et que ça touche quelqu’un de ta famille, si tu es honnête, tu en parles d’un côté comme de l’autre. Moi, c’est ça que j’ai voulu dire». Et de poursuivre : «Ça n’a rien de personnel, c’est une fille que je n’ai jamais vu, mais je donne un avis sur des choses qui sont avérées». Des reproches finalement contestables, puisque la chanteuse belge avait communiqué au sujet de ces accusations, qui ne la concernent pas, sur son compte Instagram, avant de revenir plus longuement sur l’affaire dans son documentaire sur Netflix.

Sinik va même plus loin en évoquant le business lié à la cause d’Angèle. «Tu as fait des morceaux, tu as gagné de l’argent sur ce combat-là, est-ce que tu as reversé quelque chose aux femmes ?, poursuit-il. On ne sait pas. Au final, toi tu t’es enrichie, en te ramenant comme le porte-drapeau d’un truc qui touche énormément de femmes. Et tu vois, même le fait de faire du business là-dessus, je trouve ça bizarre». Pour rappel, là encore, les tenues arborées dans le clip de « Balance ton quoi » ont fait l’objet d’une collection capsule dont les bénéfices ont été intégralement reversés à deux associations qui agissent en faveur des femmes victimes de violences, Centre 320 Rue Haute en Belgique et La Maison des femmes en France.

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