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Culture

Critique : “Super Mario” brosse ses fans dans le sens du poil

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Flamboyante et épique, l’aventure cinématographie du plombier moustachu est une prouesse visuelle tapissée d’un fan-service assumé. 

Les deux bras croisés, la moustache soyeuse et la casquette vissée sur le crâne : dès son affiche, Super Mario Bros. le film défend une petite idée de vengeance sur l’un des rares format à lui avoir résisté : le septième art. Quarante ans après leurs premières aventures, les deux frères plombiers ont pris un tuyau direction les salles obscures. Et cette fois-ci, finis les nanars patoches et à petits budgets : Nintendo et Illumination, réunion de deux icônes comme Mario et Sonic deux décennies plus tôt, ont bâti leur projet comme un blockbuster immanquable. La licence a enfin droit à l’adaptation qu’elle mérite : colorée et ambitieuse. (attention, spoilers)

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Difficile pour un fan du héros de ne pas pétiller des yeux dans ce voyage d’une heure et demie retraçant majestueusement les décors du jeu vidéo. Mais tout commence pourtant à Brooklyn, dans un premier acte chargé d’offrir ce que les jeux ont toujours esquivé : un background aux personnages. Confidences sur leur relation fraternelle, enjeux professionnels, liens avec leurs parents : les Mario et Luigi du cinéma ont plus de substance. Habituées à bondir sur les carapaces, les mascottes brisent cette fois-ci la leur, et se livrent à davantage d’émotions. Évidemment, le scénario reste prévisible, mais cette première partie plus humaine est séduisante.

Super Mario, épopée référence et spectaculaire

Quant à la suite, ça ne traîne pas. L’introduction des personnages, des mondes, des enjeux : Super Mario Bros. le film est un speed-run turbulent au milieu de la licence. Mais ça fonctionne brillamment. Le long-métrage fait le choix de laisser du mou sur l’histoire pour satisfaire un insatiable fan-service. Après tout, on sentait dès les bandes-annonces que le scénario tentait de pousser les portes d’un placard qui débordait de clins d’oeil. C’est rythmé, dynamique, exubérant, mais quelle madeleine de Proust. Tous les paysages sont fantastiques, le film est d’une générosité bluffante : on sent que Illumination s’est fait plaisir à explorer la mythologie de la licence au gré des scènes.

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Tous les jeux Mario y passent, ou presque, d’une course-poursuite en karts à l’exploration d’un manoir par Luigi. On a même droit à un Luma de Mario Galaxy qui chipe la vedette à chaque passage à l’écran. Mais ironiquement, Super Mario Bros. le film n’exagère pas l’exploitation de ses personnages principaux : on reste dans les classiques, on séduit les différentes générations, sans flirter avec l’overdose de fan-service. En plus, on génère un peu de frustration sur certaines absences, Yoshi, Wario ou Daisy, pour une éventuelle suite. Car vu le succès commercial fantastique de cette première, le débat viendra rapidement sur la table. En attendant, en 2023, Mario avait besoin d’une épopée cinématographique référence et spectaculaire. C’est désormais chose faite.

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