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Gringe parle de sa place dans “Montre jamais ça à personne” : «J’étais en décalage de tout»

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Gringe est revenu sur les débuts tumultueux de son parcours lors d’un podcast philosophique, se questionnant sur les raisons de son déclic. 

Gringe occupe l’un des rôles principaux de Montre jamais ça à personne, la série-documentaire réalisée par Clément Cotentin, narrant le parcours de son frère, Orelsan. On découvre, avec plus d’approfondissements, la carrière agitée d’un artiste qui, malgré un talent incontestable, s’est montré particulièrement en retrait d’une bande de potes en pleine ascension. Sur FranceInter, lors de l’émission philosophique Sous le soleil de Platon animée par Charles Pépin, le rappeur est revenu, après une brève scène de la série dans laquelle Orelsan parle de lui, sur son état d’esprit à cette période.

«Je pense qu’il y a eu une espèce de torpeur, avoue-t-il. J’avais du mal à me sortir de ça parce que je ne voulais pas correspondre à la norme. Je ne voulais pas faire d’études, je n’avais pas d’idées, je n’avais pas spécialement d’envie. J’avais cette idée un peu réductrice que le monde du boulot, c’était la fin des libertés personnelles. Il y avait plein de trucs que je refusais de faire, donc j’étais en retrait. Très en observation à un âge où mes potes se construisaient, trouvaient leur premier boulot, se maquaient même en couple. J’étais en décalage de tout».

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Gringe sur Orelsan : «Je lui ai dit qu’il était fou»

Une place que l’on découvre d’ailleurs au sein de Montre jamais ça personne, où le rappeur peine à rester accroché au wagon, alors que la notoriété emporte son entourage. Mais Gringe a puisé sa principale source de motivation dans la foi que lui a conféré Orelsan. «Ce qui pousse à s’y mettre, c’est la confiance que peut nous accorder un pote qui, lui, s’y est mis depuis un moment, poursuit-il. On endosse une espèce de responsabilité collective, une envie de ne pas décevoir son pote et soi-même aussi. On a envie de se hisser au moins au niveau». 

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L’artiste raconte d’ailleurs sa réaction lorsque Orelsan, qui a raconté l’histoire de “Bébéboa”, lui a demandé, après Le chant des sirènes, de mener une aventure commune avec un album ensemble. «Je lui ai dit qu’il était fou, sourit-il. Il est en haut de la vague, comment il peut prendre un tel risque ? Il connaît maintenant les impératifs de la musique, l’aspect business du truc, comment ne pas se faire oublier en sortant des projets de la manière la plus régulière possible. Je lui ai dit : “Tu es vraiment sûr d’avoir envie de faire ça, de faire un album de potes maintenant, alors que tu viens de chopper deux Victoires de la musique ?”. Je pense qu’il se sentait un peu tari, c’était de longues tournées. Et il avait envie de renouer avec la base, de faire du rap, de raconter des conneries».

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