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Interviews

Jazzy Bazz raconte sa « Nuit » poétique, tourmentée et romantique

Photo : Eva Nahum pour Interlude

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Quelques jours seulement après la sortie de son album Nuit, nous rencontrons Jazzy Bazz sur une terrasse parisienne. Apaisé et serein avec les premiers retours très positifs de son album, le rappeur emblématique du 19ème arrondissement se livre sans concession pour dévoiler les dessous de son projet.

Ton projet « Nuit » est sorti il y a une semaine, comment tu vis les premiers retours ? 

Les premiers retours sont plus que positifs. Sincèrement, je ne m’y attendais pas. C’est-à-dire que lorsque tu sors un projet, t’as toujours peur de te faire un peu allumer par la critique, et encore plus par ceux qui te suivent. Tu te dis que ce serait dommage de les décevoir. Tu crées tout ça pour eux et en pensant à eux. Mais là, c’était tellement élogieux que ça m’a permis de relâcher la pression. Que ce soit au niveau de mon public, ou de la critique médiatique, c’était plus cool que ce que j’espérais. Là, on me dit vraiment « bête d’album », donc ouais, c’est frais.

Dans la musique, et dans le rap plus précisément, on parle beaucoup des chiffres de ventes. Beaucoup de monde s’y intéresse et pas que les professionnels de la musique, le public aussi. Est-ce que tu y portes beaucoup d’attention ?

Le plus dur est passé : faire la musique. Après, tu ne contrôles pas. Les retours ayant été élogieux, c’est le plus important. Derrière, si tu peux vendre, ça peut t’amener à faire plus de concerts, à faire de la musique plus longtemps. Cependant, je n’ai pas eu encore les chiffres, on a eu de simples approximations, mais j’estime qu’on est dans une époque où tout le monde ne parle que des chiffres dans la première semaine. Et c’est à double tranchant, car pour un artiste comme moi, sur un projet comme celui-là, nous, on ne vise pas spécialement la première semaine, mais plutôt la longueur. Pas forcément avec des objectifs de dingue, mais c’est pouvoir tenir assez longtemps pour atteindre des festivals et que le projet continue à vivre. Et comme dirait Deen Burbigo : « On a la qualité comme seule promo ». C’est-à-dire, si l’album est bon, continuer sur tout ce qui a fait notre force : le bouche-à-oreille. Je suis indépendant, donc je ne peux pas miser sur des millions de dollars qui tombent du ciel. J’ai simplement envie de voir dans six mois, où on en sera.

Des gens t’ont découvert avec ce projet. On a vu beaucoup de monde en parler que ce soit sur les réseaux ou dans la presse. T’as senti qu’il y avait une nouvelle audience ?

Je pense que c’est un peu trop tôt, parce que là, il est sorti il y a une semaine. Et je pense sincèrement que pour l’instant, non. On est dans un cas de figure où ceux qui me suivent, ou qui suivent L’Entourage de manière générale, ont écouté. J’ai envie de dire que j’ai peut-être passé un cap dans la sphère rap, car j’ai l’impression que j’étais une sortie du mois de septembre comme une autre. Et il y’en avait beaucoup, je ne me suis pas senti relégué par rapport à d’autres. Donc je pense que la sphère rap est, de manière générale, au courant. Maintenant de là à parler vraiment d’un élargissement du public, je pense que c’est trop tôt. Mais j’espère oui, que certains vont découvrir.

C’est ton deuxième album après P-Town, sorti en février 2016. Comment s’est passé l’après P-Town, c’est-à-dire cette transition entre l’image que tu avais avec les Rap Contenders, la sortie de ton premier projet, la sortie d’un premier album, puis le travail sur un nouveau. Quel est ton ressenti sur cette évolution ?

Avec le recul, tu comprends beaucoup de choses, et tu te dis que certaines choses se sont bien enchaînées. Tu te dis même que certaines choses auraient pu être faites différemment. Comme dit Kery James, « Si c’était à refaire, assurément je ferais autrement. » et je l’avais cité dans un son d’ailleurs. Mais quand tu as le nez dedans, que les choses arrivent et se succèdent, tu calcules tellement rien… Il n’y a jamais eu de préméditions à se dire : « Ah, c’est bien de commencer par des clashs à la Eminem, puis ensuite ci et ça », non. En fait, on nous appelle : « Y’a un plan Battle, est-ce que ça vous tente ? », nous on faisait déjà nos bails. Il s’avère que ça donne de la visibilité, que derrière chacun fait un peu son truc, que ça nous donne force commune assez forte car chacun fait ses projets, et que certains ont de l’impact. Maintenant, on en est à un stade où l’évolution de ma carrière personnelle, et même celle de L’Entourage, on a besoin de faire des disques qui marquent. Je pense que Cyborg était un premier tournant, car c’est un disque qui a vraiment marqué à très long terme. On a vraiment besoin qu’il y en est pas mal, le maximum, et que chacun ait un peu le sien. Humblement, j’ai essayé de faire le taff et les retours sont agréables. Maintenant c’est trop tôt pour dire si c’est un album qui va rester dans le temps. Mais je suis content et fier de mon projet, du travail accompli.

Photo : Eva Nahum pour Interlude

Tu avais fait une belle tournée avec P-Town, tu aimes la scène, on vous voyait très souvent accompagner Nekfeu sur le Feu Tour, va-t-il y avoir un « Nuit Tour », et si oui, peux-tu nous dire à quoi ça va ressembler ?

Je suis assez ambitieux, et surtout j’aime la scène. Ce disque je l’ai construit en pensant à la scène. Pas dans l’optique de faire des chansons à pogo, mais j’ai décidé de le produire avec les gens avec qui je suis sur scène. Il y a avec moi un batteur qui s’appelle Bobby Campbell du groupe The Hop, c’est lui qui est derrière les morceaux « Parfum » et « Stalker ». Il y a Loubensky & Monomite qui joue basse, guitare, synthés, et qui eux sur l’album ont produit presque tout le reste. On va prochainement aller bosser ça en résidence pendant 3 semaines tous les jours, pour commencer à préparer un peu. Il y a beaucoup de travail: et ça commence par apprendre à jouer les morceaux et les adapter au live. Ça nécessite beaucoup de boulot car il ne faut pas perdre l’âme du morceau et il faut que ça apporte quelque chose. On commencera la tournée le 14 octobre à Amiens et on finira à Lille fin décembre.

Dans tes récentes interviews, tu disais que tu avais mis longtemps à trouver le nom de l’album. Pourtant, quand on l’écoute maintenant, on a vraiment l’impression que tout s’articule autour de la Nuit, de l’esthétique des morceaux jusqu’à l’habillage de l’intro et de l’outro. Est-ce que le fait de trouver le nom a modifié drastiquement l’album ?

Le mot « nuit » je l’ai trouvé à mi-production de l’album. Pour moi le plus important, c’est d’avoir des bons sons donc première étape: c’est faire des sons sans trop calculer où l’on va car ça ne sert à rien, le résultat final ne sera jamais ce que tu as prédis donc autant se lancer: faire du son et voir ce qui sort. Au début, les premiers sons je n’étais pas forcement fan. Mais ensuite j’ai commencé à avoir deux, trois sons qui me plaisaient beaucoup, notamment « El Presidente » et « Leticia ». Et à côté de ça j’avais cinq/six morceaux que je trouvais cool, cinq/six morceaux que je ne comptais pas garder et là je me suis dit : « il faut trouver un nom à l’album pour pouvoir maintenant le construire, le conceptualiser un peu ». J’ai donc regardé dans ces titres que j’avais s’il y avait pas un nom qui pouvait faire servir de nom d’album. Je n’ai pas trouvé donc j’ai cherché autre chose car je savais que je voulais un titre simple et assez évocateur mais qui n’en dise pas trop et qui puisse évoquer beaucoup. Un nom qui joue un peu sur les émotions de chacun. Et j’étais très content quand j’ai trouvé « nuit », je me suis dit : « ah, je crois que ça colle bien à mon univers ». Tout s’est assez bien agencé et j’ai pu le finir en me concentrant sur la trame de fond qui est la nuit et que ce ne soit pas qu’un simple enchaînement de son.

D’ailleurs, et c’est peut-être paradoxal, mais même si l’album s’intitule Nuit, on ressent un Jazzy Bazz moins plongé dans le spleen, peut-être plus calme, plus posé. Est-ce que tu le ressens toi-même ?  

Pour moi, chaque album marque une période de ma vie, et comme dirait Nekfeu dans le son avec S-Pri : « tu sais pas ce que je pense jusqu’au prochain album ». Quand il a sorti ça, je me suis dis : « ok il a résumé notre art ». On met ce qu’on est, ce qu’on pense dans nos projets et il y a aussi un temps entre chaque projet où l’on se fait plus discret. Moins de sons sortent, et on prend le temps d’évoluer. Nos mentalités évoluent, on grandit, il se passe des choses dans nos vies et quand tu arrives à ton nouvel album, au moment où il sort, des gens l’écoutent et te redécouvrent. Le rap c’est quelque chose de très personnel, tu parles de ton rapport à la vie, à l’amour, dans cet album c’est pas étonnant que tu trouves l’album plus lumineux, un peu moins sombre et je pense que ça correspond bien à mon humeur du moment. Et c’était aussi une volonté de faire un album moins spleen.

Cet album a quelque chose de très “romantique”, mais au sens artistique du terme. Les thématiques qui sont abordées : la mélancolie, les passions, le voyage, le rêve. Et un thème que l’on retrouve avec plus de persistance dans la Nuit est celui de la femme, qui est traité de manière moins cru. Est-ce que c’est une forme de maturité par rapport à des choses qui ont pu se passer ?

Oui je suis d’accord, c’est moins sur un coup de sang. Il y a un rapport plus « romantique », au début on était souvent dans quelque chose de très conflictuel dans nos rapports avec les femmes et là on est plus apaisés, plus confiants et du coup c’est vrai que moi j’avais jamais eu l’occasion de faire des chansons d’amour sans que ce soit des reproches ou un conflit. Donc, c’était quelque chose que j’avais envie de faire déjà, parce que je l’avais jamais fait, mais surtout car ça correspond à la situation.

Pour revenir à la musique, parlons du morceau « Buenos Aires – Paris ». Le titre est en deux parties bien distinctes. Tu peux nous parler de la création de cette chanson ? Tu as reçu l’instru en deux parties et tu les as assemblé ?

C’était déjà un morceau avec deux instrus mais c’était très différent. D’ailleurs, ça me rappelle une anecdote. Loubensky quand il m’a envoyé cette instru, il m’a dit « ah calcule pas, ça va pas ensemble, les deux délires ». Et moi au contraire, j’ai trouvé que les deux parties qui n’ont rien à voir c’était vraiment chan-mé et qu’il fallait faire un truc avec ça. Et pour la première partie, il voulait que ça soit comme une intro au début mais j’ai un peu forcé pour rallonger le délire et faire une partie à part entière. Et oui, c’est vrai que ça c’est construit comme ça, main dans la main avec Loubensky comme presque chaque chanson de l’album, on est toujours ensemble à parler.

Photo : Eva Nahum pour Interlude

Au niveau des featurings, l’album est encore bien fourni. Mais comment ça se passe dans votre collectif pour choisir qui aura qui dans son album. Est-ce que c’est toi qui te dit “OK, je veux Alpha Wann sur ce track là”, ou alors tu leur fais écouter des morceaux et ils te disent “Ah ouais je peux poser là-dessus ?”

La réalité c’est que chaque morceau à son histoire. Par exemple ceux avec Esso Luxueux, Alpha WannNekfeu et Bonnie Banane, n’ont pas du tout la même histoire. « Insomnie » j’avais fait le morceau tout seul à la base. Mais je n’aimais pas certains couplets et j’ai essayé de les refaire mais ça ne marchait pas et je trouvais ça dommage car j’aimais vraiment bien le refrain et le pont. Donc je me suis dit que j’allais inviter Esso Luxueux et Alpha et au final ça a donné un morceau où je ne fais pas de couplet et dans lequel, eux envoient la partie rap et moi la partie chanté. Et si dès le début on s’était posés tous en studio, on ne serait pas arrivé à ce résultat. J’aime bien ce genre de construction pas trop prémédité car en soit, c’est original je trouve. Et par exemple le son avec Nekfeu, n’a rien à voir. Un jour, j’étais avec lui et d’autres potos. On était posé et Bobby Campbell qui a fait l’instru me dit de checker mes mails, car il m’avait envoyé une instru et Bonnie Banane a posé un truc dessus, une maquette. Il me demande si j’aime bien et je la fais écouter à tout le monde et Nekfeu a grave accroché dessus. On s’était dit qu’on allait en faire un morceau. Et ça c’était limite un an avant que le morceau ne se fasse. Donc entre temps Bonnie a vraiment posé sa maquette et un soir alors qu’on avait fait « Eternité » et qu’on était juste entrain de le finir après 3 ou 4 sessions studio, je lui dis « viens on enchaîne ». On a donc enchainé avec l’autre morceau même si il y a eu un peu de peaufinage après sur le bridge, le refrain, etc… Donc encore une autre histoire. C’est ce qui fait qu’on ne s’ennuie pas.

Donc cet album tu l’as plus écrit la nuit ?

Oui, c’est ce qui a aussi fait sens quand j’ai trouvé le nom de l’album, car je me suis projeté. Si à un moment on me demande pourquoi la nuit, sincèrement, la raison la plus bête c’est que tout c’est fait la nuit.

Qu’est-ce qu’une nuit parfaite pour toi ? 

Une nuit parfaite… une nuit où tu dors déjà c’est pas mal. Sinon, une nuit parfaite, avec une meuf tranquille, petit Netflix. Ou alors avec tes potos, posé à faire du son tu vois, à discuter parce qu’en général vers 4/5 heure du mat’, je ne sais pas pourquoi, tu parles forcement de l’existence sur terre, de « pourquoi la vie, pourquoi la mort ? ». Et c’est ça qui est intéressant. Même des gens qui ne se connaissent pas trop et qui passent la soirée ensemble vers 4/5h en fin de soirée, ça va partir en débat existentiel, et à chaque fois c’est marrant. Moi, je suis plutôt « nuit posé » en tous cas.

Tu aimes marcher la nuit ? Ça t’inspire ? 

Oui carrément. Et ce que j’aimais beaucoup à l’ancienne, c’était prendre mon vélo, je partais du 19ème, j’allais voir mon ex qui habitait dans le 92 vers Issy Les Moulineaux, et du coup je partais à minuit, je traversais tout Paname et ce que je kiffe c’est le moment où tu franchis la Seine et que tu passes de l’autre côté, côté Rive Gauche dans des endroits que je connais un peu moins bien. Si je ne le faisais pas en vélo, c’était avec des potos à pied. Des tours du 19ème, j’en ai fait 1 milliard. Ce que je trouve magique, c’est quand tu sors de soirée, qu’il n’y a plus de métro, que tu n’as pas envie d’attendre 45 minutes un Noctilien et que tu décides de rentrer à pied mais qu’il y a une heure de marche car t’es à l’autre bout de Paname et puis tu te rends compte que Paris c’est pas si grand. Maintenant avec la voiture, je fais des tours de periph’, même gratuitement sans raison, ça m’est arrivé plusieurs fois. Pour l’anecdote sur l’album, une fois j’ai essayé d’écrire au studio mais je n’y suis pas arrivé, donc je me suis dit que j’allais écrire chez moi. Un peu abattu, je fais croire à mes potes que je rentre chez moi mais sur un coup de tête je me dit que je vais aller faire des tours de periphs et là je pense à des phrases. Et c’est à ce moment, où tu es seul, pas non plus chez toi, tu mets un peu de vie, d’imprévu…. J’ai fait ça quelques fois, je ne dirais pas que j’ai écrit des couplets entiers mais pas mal de phases trouvées dans ces moments-là ont pu me servir.

Tu écoutes des instrus en roulant ?

Ça dépend, parfois oui et parfois non. En fait, j’ai une méthode pour écrire, et ne pas me lasser des instrus : je ne les écoute pas beaucoup. Si un jour on m’envoie une instru que je suis sûr de kicker, je ne l’écoute pas jusqu’au jour où je sais que je peux me poser avec l’instru et que j’ai 5/6h devant moi pour écrire. Sinon tu l’écoutes tout le temps, tu kiffes et le jour où tu te mets à écrire, tu te rends compte que l’instru t’a soulé. Parfois, même quand j’écris au studio, mes potes je les rend fous car je mets l’instru en boucle et du coup moi-même pour éviter ce truc là je mets l’instru uniquement quand je cherche une idée. Dès que j’ai l’idée et que je commence à chercher des rimes et un peu construire mon morceau, là j’enlève l’instru. Après, je la mets pour capturer l’ambiance, trouver des idées et le calage rythmique. Et comme je suis lent, ça peut durer cinq six jours avec l’instru en boucle. J’ai une autre technique quand je sens que la prod commence à me rendre fou mais que je veux quand même aller au bout, je trouve une autre instru similaire dans le même tempo, même délire et je switch. Et c’est bien de faire ça car vu qu’en rap les textes peuvent être posés en freestyle, si ton texte passe sur une autre instru’, c’est qu’à priori c’est bon, il tient la route.

Je ne sais pas si tu le sais, mais tous les soirs, toutes les nuits des milliers d’insomniaques essayent de s’endormir en écoutant « 64 Mesures de Spleen ». Tu as quel rapport avec ce morceau ? Tu écoutes tes propres morceaux ? 

Je n’écoute pas trop mes morceaux, car quand tu les fais, tu les écoutes, quand tu les mixes, tu les écoutes, quand tu les fais en concert, tu les joues, des fois tu tombes un peu dessus par hasard. Mais vraiment par plaisir, mettre mes écouteurs et les écouter ça ne peut m’arriver qu’une fois, c’est quand je n’ai pas écouté depuis un an et que je retombe dessus, alors là je peux le ré-écouter. Et comme ça je le re-découvre.

Quel morceau as-tu ré-écouté juste par plaisir récemment ? 

J’ai ré-écouté tout l’album P-Town vers 2017 quand j’étais en création de Nuit et j’avais un bon recul dessus car en live on ne joue pas avec les instrus telles qu’elles sont, vu qu’on les refait pour le live, j’ai pu le re-découvrir. Il y a des sons comme « Amen » je me souviens, je ne l’avais pas écouté depuis super longtemps car je ne le jouais pas en live et je m’étais dit « ah ouais, ça fait plaisir ». Là, l’autre jour, j’ai ré-écouté « Croquemort« , je l’avais pas écouté depuis super longtemps. Et franchement, je me suis dit que je posais grave bien dessus (rires). Le son entre temps je ne l’aimais plus trop, et pourtant j’aimais bien le groove, la manière dont j’ai kické, je trouvais que je flottais bien dessus. Franchement, quand je l’ai ré-écouté, je me suis impressionné et ça, ça fait plaisir. Car tu sais, des fois t’as peur de ré-écouter et te dire que c’est de la merde et avoir envie de les supprimer de Youtube.

Bon passons aux indiscrétions, au niveau des albums de l’Entourage, ça en est où ? Alpha Wann sort bientôt son projet, vous allez lui donner de la force.

La prochaine actu, c’est Alpha Wann effectivement. J’ouvrais l’année au niveau des sorties d’album…

Qui va la refermer du coup ?

Je ne sais même pas, parce que sincèrement, tout le monde bosse, mais la seule chose que je sais, c’est Alpha le 21 septembre et après advienne que pourra. Et si Dieu veut, tout le monde fera son truc cette année et ça sera chan-mé. Mais prenons le temps d’apprécier chaque projet. Et ce qui est bien c’est qu’il y aura d’autres exclus.

Vous avez discuté avec Alpha pour ne pas sortir votre projet en même temps ? Comment ça se passe du coup ? 

Oui oui bien-sûr. Initialement, je devais sortir le 31 août, j’avais bien communiqué avec lui et Hologram Lo. Et quand j’ai su qu’on me décalait au 7 septembre, je ne voulais pas qu’on se superpose car c’est moi qui ait changé ma date. Et eux m’ont dit : « même si on sort le même jour, en soit, c’est pas grave« . C’est déjà arrivé de toute façon, Deen et Alpha avait sorti Alph Lauren et Fin d’après-minuit le même jour et tu peux en faire une force aussi, tu communiques sur les deux mais c’est vrai que c’est mieux d’espacer un peu. Au final 2 semaines d’écart, ça a tout de même le temps de vivre. Mais oui, on se tient au courant pour tout, on s’envoie des morceaux, on discute ensemble de tout ça.

Nuit, le nouvel album de Jazzy Bazz est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

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