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Nos cinq sons à retenir de "Cité blanche" de Larry Nos cinq sons à retenir de "Cité blanche" de Larry

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Nos cinq sons à retenir de « Cité blanche » de Larry

Photo @misterfifou

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Après une intense montée en pression, Larry a balancé sa mixtape Cité blanche. Ça valait le coup d’attendre. 

Tout de blanc vêtu, Larry est sorti du fourneau. Dans les mains, un joli bébé de dix-neuf morceaux, intense et efficace. Premier volume d’une certainement longue discographie, Cité blanche dresse le portrait torturé et virtuose d’un jeune rappeur à la plume qui frétille. Ultra-actif, chavirant sur les producteurs les plus hype du moment, il s’est envolé sur le toit de l’Elsau, sa cité strasbourgeoise.

Et même les captures de Fifou, sculptant une superbe esthétique blanche et pure du projet, n’a pas su calmer l’agitation du jeune fougueux. Entouré de deux seules collaborations RK et Zed, Larry a misé sur sa propre personne pour fracasser d’un middle kick bien placé la porte d’entrée du rap. La preuve en cinq titres.

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« En bas »

Quand Ghost Killer Track est intenable comme ça, qu’est-ce que vous voulez faire ? Pour ouvrir son opus, Larry a envoyé valser «ceux qui lui parlent d’âge» avec une performance technique et ultra percutante. Deux minutes, comme un freestyle balancée à l’arrache, avec toute l’envie de crever l’écran d’un gamin de 21 ans. Punchlines et souffle : tout y est, les bases sont posées. La Cité blanche peut s’allumer.

« Woin Woin » ft. RK

28 millions de vues, évidemment que ça attire l’oeil. Larry et RK ont secoué l’arbre du rap français pour en faire tomber ses disques d’or. « Woin Woin » est un titre forgé pour le stream et l’efficacité : le refrain est lourd, les couplets sont bons et la bonne humeur du tandem est communicative. Avec un casting sobre mais aussi efficace, Larry n’avait pas besoin de forcer sur les collaborations pour faire pointer sa tignasse blonde, tout seul, en haut de l’affiche.

« Enfant compliqué »

Allez, on respire. Accompagné d’une douce production de Cello, Larry enjambe avec classe l’ambiance nostalgique. Sur « Enfant compliqué », l’artiste dresse un auto-portrait calqué sur l’éclosion dans la cité. Mélangeant dans un cocktail peu corsé les éléments classiques du blues de la tess – amour envers sa mère, thune, armes et trahison -, Larry gratte son écorce sombre pour un surplus mélodique étonnant. Une manière de découvrir les autres aspects d’un artiste, moins dans la performance, plus dans la mélancolie.

« Hey boy »

2 minutes 39 ont suffit à Larry pour s’imposer dans le rap. « Hey boy » est sans conteste notre morceau favori de l’album, réunissant avec une efficacité outrageuse gimmick, refrain, couplet et production dantesque. Ultra pertinent, le morceau tance par son ton catchy et fait bouger la tête au rythme du flow millimétré de l’artiste. La construction est parfaite, dosée à coup de couplets courts qui viennent percuter au milieu d’un refrain bourdonnant. Terrible.

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« Jamais »

Dernière promesse de l’album en la personne de « Jamais ». Ce morceau au refrain chanté et accrocheur s’inscrit à la toute fin de la mixtape, en retirant les deux bonus. Déjà plein de maturité, le titre est artistiquement plein, surfant sur la production de Proof et son synthé mélodieux. Il vient encourager une autre propension de l’album, moins brutale, plus mesurée, contenant avec plus de facilité l’énergie du rappeur. Sa véritable force.

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