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On a classé les 20 featurings de SCH de 2020

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Avec 20 feats au compteur en 2020, SCH a réalisé une année d’une productivité absolue, de bonne augure avant la sortie de JVLIVS II

C’est dur d’avoir vingt feats en 2020. Pourtant, un homme a accompli cette prouesse. Pilier du single le plus streamé de l’année, devenu partenaire incontournable d’un projet réussi grâce à l’étendue de sa palette vocale et lyricale, SCH a atteint un nouveau pallier cette année, sans même sortir d’album. Alors, pour patienter avant JVLIVS Tome 2, voilà un classement récapitulant ses masterclass et ses apparitions.

1) Bande organisé – 13 Organisé

“C’est Marseille bébé”

Quel est le point commun entre l’école de police de Nîmes, Jean-Luc Mélenchon, et le routier le plus populaire de tout l’Hexagone, aka tonton Rudy ? Un morceau, devenu un hymne : “Bande Organisée”. Sorti le 15 août, le single préludant la compilation marseillaise a dépassé tous les records, raflant même le haut du podium des titres les plus streamés de l’année sur le Spotify français. Quatre mois après, “zumba cafew” est encore sur toutes les lèvres. Et cela notamment grâce à la locomotive SCH qui ouvre le morceau, en percutant l’auditeur dès ses premiers mots. Le S n’avait encore jamais posé sur une instru’ de Jul, pourtant la combinaison est gagnante. Le flow fluctuant, l’économie de mots permise par la force des images, l’accent de la planète Mars… le tout sur une prod’ aussi minimaliste que frétillante. Tout y est ? Oui ma gâtée.  

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2) Smile – Lefa

“J’vais leur souhaiter la santé, ceux qui rêveraient de me voir flancher” 

38 petites secondes. Le temps que vous allez prendre pour lire ce texte. Et aussi le temps qu’il a fallu à SCH pour offrir le featuring le plus fort d’un album qui en compte pourtant douze. Son interprétation est d’abord douce, mélodieuse. Puis il mitraille, sans jamais perdre ce plaisir, ce sourire qu’on peut ressentir dans son interprétation, et observer dans son clip magistral. Et toujours cette musique et cette poésie des mots, entremêlant finesse et dureté : “Avant que les gosses mûrissent, faudrait qu’on grandisse un jour. Avant que les arbres fleurissent, on va braver l’automne dans l’four”. Une masterclass, pourtant sur une prod’ et après un refrain de Lefa aux sonorités très variété, loin de son registre habituel. Après ce couplet, où est ton sourire baby ? 

3) X2 – Twinsmatic

“J’suis en warning sur la lune en stationnement gênant”

Une claque. Avec un poing américain. De la main d’Hafþór Júlíus Björnsson. Trois minutes pendant lesquelles SCH ne prend même pas le temps de respirer, pour culbuter l’auditeur. Le flow plus capricieux que jamais, les intonations comme prises de spasmes irrésistibles, se mêlant au piano déroutant d’une prod’ tout aussi imprévisible de Twinsmatic : la performance est jouissive. Surtout sur le pré-refrain. Et l’attitude est inimitable, illustrée par un ego-trip interplanétaire : “J’suis en warning sur la lune en stationnement gênant”. C’est le S. 

4) Valise – Rim’k ft Koba LaD

J’suis carrément dans le truc mec

Une collision intergénérationnelle pour un casting sensationnel. Et encore une fois, le Marseillais s’en sort sans une seule égratignure. Malgré un Koba LaD sans aucun filtre (oral ou textuel), et un couplet mémorable de Rim’k avec un emprunt du flow du bât’ 7, SCH l’emporte par la nonchalance de son couplet. Trois flows condensés en une dizaine de phases, un charisme semi-mafioso semi-…, une montée en puissance vocale, et SCH rafle la valise. 

5) Business – Bosh

Toujours un œil sur le business” 

Encore une fois, le complice n’est ni un tendre, ni un inculte. Bosh découpe précisément l’instrumentale, et tout le décor du grossiste est planté. Mais quel meilleur associé musical et lyrical que SCH dans ce néo-banditisme romancé ? La prod’ saccadée s’accorde naturellement avec son phrasé incisif. Son timbre de voix fluctuant et flirtant avec l’aigu complète celui caverneux de Bosh, et le flow de ce dernier résonne dans les siennes. Avec toujours cette symbolique dans ces descriptions, lui permettant d’oublier l’existence même du verbe : “Dix-neuvième, une grande tour, d’la C, du pilon, un survêt’ en nylon”. 

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6) Solvable, Partie 1 – Niro

“On a des armes, on n’est plus des enfants. On tire en vrai, on ne fait pas semblant” 

Le flow est désabusé, le ton grave, et la nostalgie palpable. Un des couplets les mieux écrits de SCH de l’année, comme une suite à “Rêves de gosse”, constatant le prix fort de cette quête sans fin de la solvabilité : son innocence. “Trois armes de poings garés dans la pharmacie, gamin, t’aimais l’foot, moi, j’aimais trop Armani”. Et l’alchimie avec un Niro au flow tout aussi morose peut se former sur la prod fantomatique des alter-ego musicaux du S : Katrina Squad. Sorti en 2019 vous dites ? La Partie 2 n’est pas pour demain (selon Rappunchline), alors on continuera à presser le bouton replay sur la Partie 1 jusqu’en 2021. 

7) Ni amour, ni amitié – DA Uzi

Ta mise à mort, j’ai ma place assise” 

Fun fact : ce featuring n’existerait pas sans l’épisode 11 de Rap Jeu. On dit merci qui ? Merci Mehdi Maizi. Adversaires sur le plateau de Red Bull, SCH et Da Uzi sont devenus complémentaires sur un morceau pourtant empreint d’un tragique constat de solitude. Le premier couplet est détaillé par un SCH particulièrement sombre, à la voix et aux punchlines graves. Puis, sur le début du refrain, il ouvre la voie et sa voix à l’interprétation lancinante et mélodique de DA Uzi. Alors, faites comme DA : appelez le S, et c’est incroyable. 

8) C’est maintenant – 13 Organisé 

J’en ai assez sous les roues pour trouer la Subaru” [1:21:40]

Pas de halte pour un refrain. Juste des kickeurs marseillais à 200 sur la A7, les enceintes crachant les basses et le synthé typiques de Jul, avec des bolides comme Kofs et Alonzo. Pourtant, la tête du peloton est encore monopolisée par SCH. Pas le temps d’attendre la fin du couplet de Naps, le S passe la 5e et (dé)roule. Le flow nerveux, le débit fulgurant, et l’attitude effrontée : la performance avant tout. 

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9) Comme un dream – Guirri Mafia 

Vivre en idiot ou mourir en génie, les tits-pe veulent être gérants puis égéries

L’air entêtant du pré-refrain et les backs acérées du refrain auraient suffi pour une démonstration de l’étendue de sa palette vocale. A la manière de ses quelques phrases sur Halloween de Vald. Mais SCH est généreux, et offre également tout un couplet à la Guirri Mafia. Le timbre grave et suave de sa voix résonne, avec une phase mémorable :Vivre en idiot ou mourir en génie, les tits-pe veulent être gérants puis égéries”. Une valeur ajoutée au morceau, comme souvent.

10) 9113 – Zola

Moi j’veux mettre dix minutes du portail à la porte” 

L’insolence des basses lourdes et rebondissantes, des images bling-bling (“la Phantom est mal garée sur les champs”), et du flow nonchalant. Fermez les yeux : vous êtes dans un lowrider, et la voiture cabre d’avant en arrière comme dans un clip de Cypress Hill. Pas besoin de plus de réflexion, laissez votre tête gigoter sans limite, et profitez du voyage. 

11) L’étoile sur le maillot – 13 Organisé

J’rappe comme si j’étais chauve, comme si j’étais pauvre, comme si j’étais mort

Efficace. Sur un beat plus classique, presque old school, SCH met à profit l’ensemble des secondes de son passage. Son couplet est cadré, millimétré, sans fioritures, sa voix maîtrisée. Une simple démonstration tonique de kickage, par un MC qui s’est construit entre deux générations de rappeurs qui l’inspirent. Et qui a su trouver sa place et sa signature.

12) American Airlines – Fianso

Ils ont eu pas la prеssion jusqu’à qu’Anderson s’transforme en Néo

Deux techniciens ayant gravé leur signature sur le rap de la deuxième moitié des années 2010. Deux Thomas Anderson ayant muté en Néo pour matrixer toute une partie du public rap. Et deux bombardiers qui entrent pour la première fois en collision pour “American airlines”. La promesse était belle. Peut-être trop. Les couplets et refrains sont percutants. Le kickage est au rendez-vous. Mais un petit air de déjà-entendu résonne dans le piano de l’instrumentale. Souhait le plus cher pour 2021 : un passe-passe sur leur prochaine collaboration. 

13) Pavel – 13 Block 

Passer la scène de crime à l’eau de javel

Une prod’ aux quelques notes dissonantes et sinistres, capable de déchaîner la paranoïa chez l’auditeur ; deux flows intenses et instables se perdant presque dans des cris sur le refrain ; des backs à la limite des convulsions : la brutalité à l’état pur. Peut-être même trop. Mais si vous voulez refaire votre cuisine à coup de masse, pressez le bouton play

14) Je suis Marseille – 13 Organisé

J’vais pas mourir de vieillesse, flash devant l’alim

“J’ai pas vécu mes rêves de gosse” rappait SCH en 2015. Cinq années plus tard, l’un d’entre eux vient pourtant de se réaliser : un passe-passe avec Le Rat Luciano. Et même si la barre était placée excessivement haute pour un morceau rassemblant les Avengers du rap marseillais, son face à face avec le rappeur qui l’a toujours inspiré permet d’étirer l’intérêt du morceau au-delà des 5 minutes. 

15) Coffre-fort – Naps

Des fois, j’suis bipolaire, envie d’les baiser par amour

Couplet riche. SCH attaque fort dès les premières notes par un flow incisif et grave, pour contrebalancer ensuite en montant dans les aigus avec ces intonations autotunées et spontanées dont il a le secret. Mais arrivé au refrain, clin d’œil étrange à celui de “Wati House” de la Sexion d’Assaut, le morceau fonctionne moins bien. Peut-être à cause de l’alchimie avec Naps qui n’est pas totalement au rendez-vous. 

16) Diva – RK

C’est pas dans ma nature, de changer le fusil d’épaule” 

Après l’orage vient la tempête. Entre deux bangers, SCH peut aussi faire preuve de douceur dans son timbre et ses mots. Il manie adroitement l’autotune, et sa voix va s’accorder convenablement avec celle de RK. Mais comme sur “Petit Coeur”, le SCH lancinant n’arrive pas encore à trouver une formule aussi efficace pour mettre des mots et chanter ses sentiments amoureux que pour confier ses traumas. 

17) Motherfuck – Jul 

Fais le signe Jul, crie « Mathafack”

Si ce morceau était sorti avant le 15 août 2020, l’auditeur se serait sûrement épris de cette toute nouvelle combinaison Jul/SCH. Même si le refrain sonne relativement plat, le couplet du S est diablement efficace et calibré au type-beat Julesque. Mais depuis le 15 août, les deux marseillais ont déjà eu l’occasion de collaborer sur cinq autres morceaux. Et l’impression de déjà-entendu est trop prégnante pour vraiment profiter de celui-ci. 

18) Maryline – Soolking 

Qu’est-ce qu’on ferait pas pour une brique mauve ?

La collaboration avait déjà excellée sur « Every Day », avec un Soolking qui s’était glissé dans la peau et dans l’univers de SCH. Cette fois, le succès de l’association est moins éclatant. Sur une prod’ et des chœurs plus ténébreux, le refrain devient rapidement frustrant par ses répétitions. Et l’interprétation impétueuse de SCH, jouant avec les limites de l’autotune qu’il alterne avec un vif kickage, tranche avec celle de Soolking qui n’arrive malheureusement pas à donner ce supplément d’âme nécessaire au morceau. 

19) Bonus track – 13 organisé

Bande organisée comme si t’avais vu l’Diable

48 artistes. Et SCH arrive encore à monter sur le podium. Alors même si vous n’avez pas 24 minutes et 31 secondes devant vous, prenez le temps d’écouter son passage (2.56-3.26) . Plus vraiment d’originalité dans la prod’, ni dans le flow, ni dans le texte, mais un résultat toujours aussi efficient. 

20) Mauvais – Naza

Passe la scène au luminol, produit dans l’aluminium

La curiosité était au rendez-vous pour ce mélange inédit entre l’univers de Naza et celui de SCH. Était-ce l’heure de la première zumba du S ? Négatif. L’expérimentation est partiellement décevante. Le couplet du Marseillais est bon, mais il ne s’intègre pas entièrement à la vibe de Naza, sombrant parfois dans le désordre avec une prod’ superposant beaucoup de couches instrumentales pesantes. 

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