Laylow, Damso, Nekfeu, Orelsan : solidaire, le rap français nous fait un bien fou

En l’espace de quelques jours, Laylow, Damso, Nekfeu, Dinos et les grands noms du rap français se sont donnés de la force sur leurs scènes respectives. Et ça fait du bien. 

Peut-être est-ce la magie du calendrier, mais ces dernières semaines, le rap français a été fantastique. En l’espace de deux semaines, de grosses échéances ont parcouru les salles parisiennes. À commencer par les deux Bercy de Laylow, qui ont affiché, l’un après l’autre, des invités spectaculaires, dont Nekfeu, Damso et Hamza. Puis Orelsan l’a relayé à cinq reprises, invitant Vald, Damso et même Jonathan Cohen. Puis c’est Dinos qui s’est présenté cette fois-ci au Zénith de Paris, encore une fois avec Damso, mais également Nekfeu et Laylow. Un chassé-croisé fantastique, au milieu desquels les performances de Josman à L’Olympia (avec Laylow) ou encore d’EDGE à la Boule noire (avec Jazzy Bazz et Jäde) font également un bien fou.

En deux semaines, le rap français a dégagé un message de solidarité fabuleux. Finalement, un peu à l’image d’une scène actuelle qui se soutient et partage ses ambitions artistiques. Ce bouillonnement cinq étoiles et multi-certifié continue de concentrer son attractivité sur la scène, avec des shows flirtant avec la démesure et le spectaculaire. À Bercy, Laylow a sculpté une performance à son image, incorporant de l’expérimentation et une imagerie soignée. Orelsan, a lui mis en scène la nostalgie et l’esthétique de son opus Civilisation.

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Laylow, Dinos : la célébration d’une nouvelle scène

C’est aussi la victoire d’une scène, qui a complété la nouvelle dimension commerciale du rap français. Une dimension qui a atteint des sphères inédites sans trop pouvoir se présenter sur scène. Laylow, Dinos ou même Alpha Wann – bien qu’il n’ait pas encore eu un concert exclusif – ont franchi les paliers or et platine en pleine crise sanitaire. Ces artistes, qui ont consolidé leur puissance de vente sur la proximité avec leur communauté, remplissent désormais des salles presque impensables il y a encore trois ans. Laylow et ses deux dates à l’AccorHotel Arena en l’espace d’une semaine en sont un témoin admirable. Surtout quand l’artiste s’y présente avec une tenue imaginée sur-mesure par Paco Rabanne, de même pour Orelsan, avec Dior.

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Le rap français domine les classements, certes, mais désormais les grandes salles. Ils sont de plus en plus à prétendre aux enceintes aux plus fortes capacités. Et ceux qui en étaient déjà capable glissent vers de nouveaux strats : Orelsan en remplit cinq en une semaine, Booba pose ses quartiers au stade de France. Après, évidemment, c’est aussi le hasard du calendrier qui a joué son rôle. La crise sanitaire a repoussé de nombreuses dates et, pour avoir suffisamment de visibilité après les contraintes du début d’année, les artistes se sont accordés à programmer leurs grosses échéances au printemps. De quoi permettre à Damso et Nekfeu d’accepter dans un espace réduit tant d’invitations.

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Après de dures années sans scène, austères et fades, ces derniers jours sonnent comme une célébration. Cette unité est rafraîchissante et, surtout, offrent de glorieuses promesses pour les prochains mois. Tandis que les rappeurs s’apprêtent désormais à parcourir la France pour faire vivre leurs projets, le mois de mars se conclut avec une flopée d’images qui resteront gravés dans le marbre. Et plus que ça, ce sont plus d’une centaine de milliers de spectateurs qui en garderont des souvenirs. C’est beau, c’est inspirant, ça fait du bien.

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