Suivez-nous

Musique

Orelsan : comprendre les critiques sur son nouveau contrat mirobolant avec Sony

Publié

le

orelsan

Orelsan a signé un nouveau contrat à hauteur de 15 millions d’euros avec Sony. De quoi provoquer plusieurs débats au sein de sa communauté. 

Quand on parle musique et argent, forcément, des dents grincent. La semaine passée, Le Parisien a révélé les détails du nouveau contrat paraphé par Orelsan et son équipe avec Sony. Énonçant la somme de 15 millions d’euros, l’article évoque les arrivées prochaines de deux nouveaux albums et d’un film dont il sera garant de la bande originale. Si les nouvelles sont plutôt bonnes pour la communauté d’Orelsan, qui s’inquiétait il y a encore peu d’une éventuelle fin de carrière, l’annonce a été reçue de différentes manières.

Publicité

«C’est l’un des plus gros contrats de l’histoire de la musique en France»

En outre, une frange de ses fans estime que sa signature chez un poids lourd de l’industrie musicale va à l’encontre de certaines valeurs qu’il expose dans ses morceaux, notamment d’indépendance. De nombreux commentaires ont d’ailleurs fait ressortir l’une des phrases qui ouvre son dernier album Civilisation, dans “Shonen” : «Je refuse plein de chèques, avec des chiffres, genre six ou sept. C’est mon intégrité que j’achète c’est ce que j’appelle payer le prix des rêves». Désormais, ce sont bien huit chiffres qui figurent sur le contrat.

«C’est l’un des plus gros contrats de l’histoire de la musique en France, estime Emmanuel Marolle, journaliste au Parisien. Donc très loin devant les contrats habituels». Certes, mais finalement en concordance avec le poids d’Orelsan dans l’industrie : après le succès phénoménal de Civilisation, Orelsan s’est glissé dans la très short-list des artistes les plus bankables de la musique française. Logique, donc, qu’il exploite son statut au profit d’un tel contrat, qui lui laisse une liberté d’action idéale. Actuellement au pic de sa popularité, l’artiste saisit une opportunité irreversible.

En fait, les réticences de certains fans résident dans la peur de voir Orelsan rentrer dans le moule mainstream. Mais après tout, l’auteur de La fête est finie joue déjà depuis très longtemps avec les codes du très-haut de l’industrie. Multiples versions physiques, partenariats de merchandising, série-documentaire produite par Prime Video, réédition de projet : le rappeur n’est clairement plus un artiste confidentiel qui bricole avec les moyens du bord. Comme le souligne le journaliste du Parisien, «c’est devenu un poids lourd de la musique en France qui est conscient de sa valeur, artistique et financière».

Orelsan : quel avenir pour sa discographie

En revanche, l’ultime critique au contrat est peut-être la plus pertinente, puisqu’elle concerne l’artistique. Après la sortie de Civilisation, de nombreux fans se sont questionnés sur l’avenir de la discographie du rappeur, estimant que ce quatrième album était peut-être l’aboutissement parfait de sa musique. Rapidement, Orelsan a fait comprendre qu’il ne comptait pas si vite raccrocher les crampons, rassurant sa communauté, mais l’exposant toutefois à de nouveaux enjeux : qu’est-ce que l’artiste pourra raconter de plus dans ses prochains projets ?

C’est donc ça qui inquiète une partie de ses fans : signer pour deux albums supplémentaires, n’est-ce pas là la possibilité de rendre sa musique prisonnière d’un contrat ? Si la question est intéressante, elle est toutefois à relativiser. Rien que la réédition de Civilisation, Orelsan évoque le thème de la paternité par exemple, montre que l’artiste à encore beaucoup de choses à raconter. Et surtout, il ne s’est probablement pas engagé sans avoir réfléchi à la direction de sa discographie.

La preuve : son prochain projet devrait être un film tourné au Japon, duquel il réalise la bande originale. Une ambition artistique colossale, qui nécessite des moyens importants que seul un tel contrat peut permettre. Après tout, Orelsan a toujours débordé de créativité, et visiblement, il lui reste encore quelques idées en tête. D’ailleurs, il certifiait lors d’un entretien à Spotify qu’il n’était pas du genre à tirer sur la corde«Je pense que quand tu es un artiste, tu as toujours le fantasme de partir au sommet et de ne pas te retourner». Ainsi, seul l’avenir dira si Orelsan a bien fait de se retourner auprès de Sony.

Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *