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Musique

PLK sur le besoin de connaître (ou non) ses classiques rap

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plk freestyle
© Fifou

Dans son interview pour L’Abcdr du son, PLK a eu l’occasion d’évoquer les références qu’il dissimule au coeur de ses couplets. Mais pour lui, «ce n’est pas obligatoire du tout»

Voir un rappeur de 23 ans citer Salif ou Nubi, ou encore inviter Rim’k sur son projet a quelque chose de très satisfaisant. Comme si la transition entre les génération avait quelque chose d’immuable et qu’un artiste disque d’or en une dizaine de jours en 2020, est aussi capable de s’inspirer de ses aînés. À l’occasion d’une interview auprès de L’Abcdr du son, PLK est revenu sur ces multiples références, présentes dans son album ENNA. Des références qu’il ne juge pas ostentatoires : «Je ne pense pas spécialement au public quand je cite ces noms mais je revendique le fait qu’on a grandi sur ces trucs là, ça a fait partie de ma culture, et on a kiffé écouter ces trucs là. C’est de la fierté plus qu’autre chose.»

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PLK : «Les nouveaux peintres ils ne sont pas obligés d’avoir étudié tous les trucs à l’ancienne pour être bons»

Toutefois, pour apporter une vision plus profonde, en s’extirpant de l’étiquette du jeune qui voudrait exhiber sa culture rap, PLK juge que la nouvelle génération a aussi le droit de vivre avec son temps, sans forcément écouter des prédécesseurs qui ne correspondraient pas à leur époque. Il poursuit : «Les nouveaux peintres ils ne sont pas obligés d’avoir étudié tous les trucs à l’ancienne pour être bon aussi, ça se saurait si c’était le cas. Pareil pour tous les corps de métier. On peut choisir d’avoir écouté ou pas ce qui a été fait avant, et être bon dans ce qu’on fait. Ça n’a pas d’impact pour moi.»

Cette approche, très intéressante, balaye certains reproches qui peuvent être faits aux nouveaux jeunes artistes, parfois très peu calés sur leurs aînés. On se rappelle évidemment du passage culte de Koba LaD sur Rap Jeu, par exemple, où l’artiste du 9.1 demandait : «C’est qui IAM ?». Né en 2000, il n’était pas même pas né en 1997, lorsque le groupe marseillais dévoilait L‘école du micro d’argent. Il n’empêche que Koba a bâti son univers au rythme de ses propres références, s’accrochant aux rappeurs de sa nouvelle génération. Pour PLK, «ça aide. Mais c’est pas obligatoire du tout. Il y a par exemple des mecs qui n’écoutaient pas du tout de rap il y a quelques années et qui s’y sont mis récemment, et ils tuent.»

L’exemple est d’autant plus pertinent que le rap se construit parfois autour de styles hybrides, mélangeant variété, pop et hip-hop. Voire plus. La pluralité des convictions personnelles permet des inspirations et approches atypiques. Tout comme, l’intérêt de la nouvelle génération pour les précédentes permet de forger sa culture rap, et de plonger dans un art ainsi plus facile à malaxer.

Dans le reste de l’actualité, PLK : ce qu’on a aimé ou non dans “ENNA”

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