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Ultia porte plainte pour cyber-harcèlement : «On crie toutes à l’aide, et personne ne nous écoute»

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Ultia porte plainte pour cyberharcèlement : «On crie toutes à l'aide, et personne ne nous écoute»
© Cloumzy / @cloumzy

Après plusieurs vagues très violentes de cyber-harcèlement, faisant suite au Z Event 2021, Ultia a finalement annoncé avoir porté plainte.

Si le Eleven All Stars a remporté un franc succès, il n’a pas été une partie de plaisir pour tout le monde. Prise à parti une énième fois par des dizaines de milliers de tweets, sans même être impliquée dans l’évènement, Ultia a du pointer du doigt la nouvelle vague de harcèlement dont elle était victime et de laquelle Amine lui-même avait du la défendre. Et pour la streameuse, c’était la goutte de trop. Dans un long témoignage pour Mediapart, Ultia a annoncé qu’elle avait porté plainte pour cyber-harcèlement.

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Ultia : «J’allais au Z Event 2022 comme j’allais à l’abattoir»

«Je commence à être fatiguée, confie-t-elle au journal indépendant. Je me dis que ça ne se terminera jamais. J’ai du bloquer 4.000 personnes sur Twitter. Au final, dans cette plainte, il n’y a que les messages de ces trois dernières semaines. Mais ça fait 1 an que ça dure. C’est fou». Pour rappel, les intimidations subies par Ultia remontent au Z Event 2021, où la créatrice de contenu avait dénoncé une situation sexiste impliquant Inoxtag. Plus d’une année entière après les faits, alors même que le principal concerné avait rapidement invité sa communauté à laisser tranquille la streameuse, cette dernière continue d’être victime d’insultes, de menaces de morts, de menaces de viols ou encore de «raids organisés sur Instagram». «J’ai du passer tous mes réseaux en privé. C’était vraiment très violent».

Après sa prise de parole sur Inoxtag, la streameuse regrette que chaque évènement soit une raison de lui «attraper la manche». Une situation que certains de ses collègues, comme Domingo ou MisterMV, ont également dénoncé. «Il y a eu une nouvelle vague de harcèlement à l’annonce du Z Event 2022, poursuit Ultia. J’allais au Z Event 2022 comme j’allais à l’abattoir».

Alors qu’elle pourrait prochainement participer à une émission, explique-t-elle à Mediapart, la vidéaste aurait été contrainte d’en appeler l’organisateur pour convenir de ne pas l’annoncer en amont, par peur d’un nouveaux flux de messages. «On est obligé de renforcer la modération sur beaucoup de chats. Pour bannir les insultes, les menaces et autres propos négatifs. Ça a vraiment un fort impact sur ma vie professionnelle, même vis-à-vis des marques».

Une détresse générale, mais encore remise en question

Si le cri d’alerte lancé par Maghla avait abouti à l’invitation de plusieurs streameuses à parler de sexisme avec la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Lonvis-Rome, Ultia estime que cette situation aurait dû être prise au sérieux bien plus tôt. «Je vois plein de gens dire que ce ne sont que des vannes. Ils ne comprennent pas la gravité de ce qui se passe, , affirme-t-elle, toujours pour Mediapart. J’ai l’impression que ça fait des années qu’on essaye de dénoncer le sexisme qu’on subit. Et que c’est un éternel coup d’épée dans l’eauAvec Maghla, pour une fois, on a été écoutées».

Mais cela ne veut pas dire que tout va s’arranger du jour au lendemain. «Sur 8 collègues streameuses à qui j’ai parlé de ça, on était 7 à avoir porté plainte. Et sur les 7, aucune d’entre nous n’a eu une plainte facile». Perte de preuves, drague de la part des forces de l’ordre responsables de la prise de plainte, culpabilisation, classement sans suite… «J’ai l’impression qu’on crie toutes à l’aide, et que personne ne nous écoute».

Dans le reste de l’actualité, Doums révèle le concept du live annulé avec Amine et Nekfeu.

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