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Musique

Booba : 5 punchlines à comprendre de son inquiétant « Variant »

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booba damso (1)

Avec « Variant », Booba a déployé un titre à la plume soignée, dans laquelle on retrouve plusieurs références subtiles à étayer. 

On l’avait laissé avec « Dragon » et sa recette zumbaesque estivale, on le retrouve avec une énergie à la limite du conscient sur « Variant ». Ce nouvel inédit, puissamment inspiré par l’actualité, prend sa source au milieu de la crise du Covid-19, surplombée d’une critique politique assez franche, accompagnée d’un regard froid sur la société actuelle.

«Nous retournâmes sur Dagobah, nous désertâmes les carrés VIP»

Booba et le passé simple, c’est une longue histoire. De « Tony Sosa » à « Variant » en passant par « Blanche », le rappeur a montré qu’il affectionnait tout particulièrement ce temps finalement peu courant dans le rap. Et ça ne loupe jamais. Ici, il accompagne le passé simple d’une référence pointue à Star Wars. Dagobah est en effet la planète où s’exile Yoda après la défaite de l’Empire. Sur cette planète, Yoda entraîne Luke Skywalker à maitriser ses pouvoirs et devenir un maitre Jedi, avant d’y mourir paisiblement. Booba reste ainsi loin des carrés VIP, afin de ne pas perdre de vue son objectif : travailler dans le calme pour être le meilleur.

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«Fumer tue, c’est écrit d’ssus, ils nous les vendent tant qu’on les d’mande»

Ici, Booba nous fait part d’un constat simple sur la société de consommation à travers l’éternel exemple de la cigarette. Malgré la constante augmentation des prix, elle est encore l’un des produits les plus achetés. Et donc l’un des produits les plus lucratifs pour ses producteurs et l’État. Un produit qui, comme le relève Booba, ne se cache pas d’être une réelle menace pour notre santé, jusqu’à prévenir clairement de ses dangers via le fameux slogan « Fumer tue » présent sur tous les paquets. Aujourd’hui responsable d’un décès sur neuf en France, le tabac concerne 30% des personnes âgées de 18 à 75 ans. Un constat qui fait froid dans le dos.

«J’suis Monsieur Noir, Tarantino, protège ton dos, tout l’camino»

Encore une fois la référence est pointue. Dans le premier film de Quentin Tarantino, Reservoir Dogs, les personnages, qui sont des braqueurs, se donnent des noms de couleurs pour éviter de mettre en péril leur identité. Booba se sert de ce procédé mais utilise une couleur qui n’est pas présente dans le film : le noir. Une manière de rappeler que quoi qu’il fasse ou dise, il sera toujours ramené à sa couleur de peau par certains individus. Ce racisme caractérisé le rend haineux. Il prévient donc l’individu en question de protéger son dos car il risque d’être agressif.

«Y a du bromure dans la gamelle, côté obscur sept fois par s’maine»

Ici Booba fait dans le pharmaceutique. Le bromure de potassium est utilisé dans des médicaments qui aident à traiter les spasmes musculaires, principalement en Allemagne. Aux Etats-Unis il n’est pas approuvé par l’administration des denrées alimentaires et des médicaments (FDA). Ainsi, le produit y a longtemps été utilisé comme une drogue sédative grâce à ses puissantes vertus. Grand consommateur de drogue douce, Kopp en subit peut-être des effets secondaires, faisant de son addiction son côté obscur. Il utiliserait ainsi le bromure pour calmer ces effets indésirables et rester du bon côté de la Force.

«Bateau Pirate est éternel, on reviendra, d’mande à Floki»

Comme à son habitude, Booba désigne sa carrière par un bateau pirate. Un bateau pirate qu’il veut éternel. Malgré la sortie de son présumé dernier album, Booba est toujours aussi actif, voire même plus qu’avant. La référence choisie est encore une fois pointue et fera plaisir aux fans de la série Vikings. Floki est nul autre que l’architecte et constructeur du bateau de Ragnar. Un bateau qui permettra au héros de voguer jusqu’en Angleterre, de conquérir les Francs et ainsi fonder un empire gigantesque.

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Dans le reste de l’actualité, Damso invite des comptes fans en loge après son concert.

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