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Musique

Diabi en quatre anecdotes de studio avec Georgio, Nekfeu, Alpha Wann et Népal

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Diabi raconte comment il s'est lancé dans la production
© Instagram Diabi

Tandis qu’il célèbre son 29e anniversaire, on est revenu sur cinq productions marquantes de Diabi, architecte de nombreux protagonistes de la sphère rap.

Il est l’un des artisans majeurs du paysage rap actuel. Couteau-suisse immuable des tablettes de mixage, de Georgio à Ninho, en passant par Alpha Wann et Gambi, Diabi a mis un visage sur ses productions à l’occasion du film-documentaire Les étoiles vagabondes. C’est dans celui-ci qu’on découvre son implication, sa soif de découverte, mais également son immense virtuosité qu’il a parsemé au fil de multiples projets. À l’occasion de son 29e anniversaire, on est revenu sur quatre productions marquantes et leurs histoires, qui traversent sa discographie chargée.

« Jeudi Gris » avec Georgio

Débutons en 2015. Une nuit, il est tard, et comme souvent, Diabi traîne sur ses logiciels de production. Il imagine une instrumentale teintée d’une légère guitare et d’une rythmique brute, inspirée d’une d’une sobre caisse claire et d’une batterie. À cette époque, le projet Bleu noir de Georgio est déjà bouclé, mais vagabondant sur les réseaux sociaux, Diabi envoie un message à l’artiste. «J’ai commencé à bosser sur cette prod un début de soirée, et comme j’ai un gros soucis de sommeil, j’ai traîné sur Facebook, se souvient-il en annotation sur Genius. J’ai vu que Georgio était en ligne, et comme on aime zoner tous les deux sur internet, on a discuté. Je lui ai fait écouter cette instru, que j’avais donc produit le soir même, et ça l’a inspiré. Au départ cette prod était destinée à quelqu’un d’autre, mais il m’a simplement dit : “Celle-là elle est pour l’album”». Elle l’introduira même, et permettra de capter les multiples influences qui traversent Bleu noir.

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« Humanoïde » avec Nekfeu

Difficile de dissocier le travail de Diabi et celui de Nekfeu. En effet, il enfile un costume d’architecte méticuleux auprès de ses derniers opus. Sur Les étoiles vagabondes, évidemment, mais également sur Cyborg, dévoilé trois ans plus tôt, en 2016. Pour « Humanoïde », il a imaginé une mélodie calme, chargée d’émotions qui bouscule l’imaginaire. Le morceau se découpe en deux, au fil de l’interprétation de Nekfeu qui monte en pression rime après rime. Pour cette production, Diabi a travaillé sur un sample apporté par Népal. Placé en ouverture de l’album, « Humanoïde » est l’une des performances les plus soignée de Nekfeu et Diabi. Pour l’anecdote, elle était initialement destinée à Alpha Wann, qui a gentiment cédé la production à son compère. Sympathique.

« Fugees » avec Alpha Wann

Alpha Wann, maintenant. Collaborateur régulier de l’artiste, Diabi a produit le titre « Fugees ». Plus que ça, il a même laissé glisser sa voix sur le refrain, «pour la blague», comme il le racontait auprès de L’Abcdr du Son. En effet, Diabi n’était pas destiné à poser,  mais il s’est laissé emporter par l’énergie du morceau. «J’ai fait la mélodie, Alpha a écrit le texte, on a screwé le truc, on a trouvé ça marrant. Il devait re-poser, mais finalement non. Donc il m’a mis en feat : j’allais être sur un album dans les bacs, j’avais jamais fait», sourit-il. Ce titre est d’ailleurs un des morceaux le plus calmes d’UMLA : l’air de saxophone décontracté se mélange bien avec les batteries en down-tempo. Ces sonorités mélangées à la voix du refrain donnent un résultat enivrant et mélodieux.

« Sundance » avec Népal

Proche collaborateur de Népal, qui le conseillait régulièrement sur certaines productions, Diabi a également apporté sa pierre à l’édifice à l’immensément beau Adios Bahamas. Sur celui-ci, il a déposé la production de « Sundance ». Cette douce ballade, où Népal laisser valser ses rimes au milieu de la mélodie lumineuse de son confrère, s’impose comme l’un des plus brillants titre de l’album. Toujours auprès de L’Abcdr du son, d’ailleurs, il livrait un portrait sincère de Népal. «Népal fait tout : des clips, des pochettes, de la musique… Il a une vision très claire de son art. Quand il avait fait 444 Nuits, 445e Nuit, KKSHISENSE8, il avait à chaque fois une idée précise, un but. Il savait particulièrement où il allait. Sur son dernier projet il m’a particulièrement dirigé : il me disait « J’ai besoin de ça, j’ai besoin de ça » et je le faisais en studio avec lui ».» Symboliquement, il se retrouvera sur l’ultime pièce de sa discographie, « Benji ».

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