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Musique

Le jour où Lomepal a découvert l’incroyable couplet de Népal et Doums sur « Lucy »

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lomepal flip

En 2017, Lomepal sort FLIP, premier album de sa carrière. En son sein : « Lucy », renfermant un passe-passe iconique entre Népal et Doums. 

C’est avec le duo 2Fingz, qui réunit Doums et Népal, que Lomepal a imaginé « Lucy ». En fait, ce titre est  un constat sur un fait de société : le système nous dirige, domine, et dicte nos vies. Alors que l’être humain s’est vu évoluer des siècles durant, son ascension semble aujourd’hui le diriger à un fossé. D’ailleurs, le nom de « Lucy » fait lui-même référence à Lucy, l’un des plus vieux fossiles humains complets trouvés au monde. «Ils ont fini quand y’avait plus d’ivoire par déterrer Lucy», relève Népal. Une phrase forte, sous-entendant qu’après avoir épuisé les richesses de l’Afrique, on a fini par déterrer « Lucy », qui représentait une avancée scientifique existentielle.

Le morceau fait également un parallèle entre les dirigeants et l’enfer. En fait, pour Lomepal, vendre son âme au diable revient à vendre son âme au système qui nous domine. On pourrait donc avoir une double interprétation, d’un côté avec le récit de l’enfer et du diable, et de l’autre avec la société, le besoin d’argent, de célébrité, et de réussir sa vie. Comme il dit, «même toi tu feras tout pour avoir des millions». Lucy, dans son côté monstruosité, ressemble alors davantage à une métaphore de l’Homme qui, dans son évolution, se dirige vers son propre déclin. Lomepal rappe d’ailleurs cette phrase qui prend tout son sens : «Ensemble on vit, ensemble on brûlera, jusqu’à la dernière braise».

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« Lucy » de Lomepal et 2Fingz, un morceau iconique

Sur ce morceau, c’est le couplet de Népal et Doums qui aura scotché Lomepal. Dans un passe-passe subjuguant, 2Fingz entremêle ses deux voix avec une douce poésie . Leur passage symbolise les pulsions mauvaises habitant l’être humain, notamment avec des références à la Bible et à l’enfer avec l’adjectif « démoniaque« .  Tout au long de « Lucy », on retrouve des références à la société en déclin. On les retrouve aussi dans leur couplet, avec cette citation notamment : «Les lois du marché sont austères : soit tu payes, soit tu crèves». Dans leur blâme du monde et du pouvoir, 2Fingz n’hésite pas à mettre en lumière d’autres problèmes comme la politique : les «politiques nous traitent de paresseux mais leurs postes sont fictifs».

D’ailleurs, Lomepal a raconté les coulisses de son titre lors d’une interview pour Grünt. «Je ne m’attendais pas à ce que ça soit un passe-passe. Je leur ai envoyé l’instru. Et en fait Népal avait déjà écrit un douze. J’étais trop surpris quand ils m’ont tout envoyé. Surtout quand j’ai vu que c’était un passe passe à 24», confie-t-il. Il précise l’avoir réécouté pleins de fois lorsqu’il l’a reçu. Et on peut le comprendre : la performance des deux compères est peut-être l’une de leur meilleure en carrière.

Dans le reste de l’actualité : Guizzi : «Malgré YouTube, il ne fallait pas débarquer n’importe comment».

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