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Orelsan : la petite histoire de « La quête », inspirée d’un chanteur français

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Orelsan : est-il sur le point d'arrêter le rap ?

Troisième single de Civilisation, « La quête » narre le début de l’aventure d’Aurélien Cotentin, avant même Orelsan. Petit récit. 

Orelsan se doutait-il que son origin-story narrée en quatre couplets serait l’un des plus gros succès de son album ? « La quête », titre introspectif placé en deuxième place de Civilisation est donc le troisième single de son nouvel album, après « L’odeur de l’essence » puis « Jour meilleur ». Un choix logique, finalement, alors qu’il est le troisième morceau le plus streamé de l’opus, justement derrière les deux premiers visuels. Et certainement une belle histoire pour ce morceau à l’ambiance enfantine, où les notes d’une boîte à musique se baladent au sein d’un récit nostalgique, voire naïf, d’un Orelsan se remémorant les 17 premières années de sa vie.

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Et tandis que le rap français se questionne sur la disparition de son si cher troisième couplet à l’heure des plateformes streaming, le rappeur pousse le vice avec au total quatre couplets. Courts, certes, mais suffisamment efficaces pour marier son approche avec l’ambition d’un single. Et cette idée, Orelsan a avoué à France Intequ’il la tenait de Renaud. «J’ai voulu faire dans ce morceau une structure que je ne fais pas d’habitude, décrit-il. C’est un peu une structure que j’ai pompée à Renaud. Normalement, sur un morceau, je fais deux couplets et là il y a quatre couplets, très courts. C’est un peu comme une ritournelle».

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Orelsan : «Quand je chante ça, je me revois au lycée»

Une ritournelle, c’est un motif musical, où les refrains sont particulièrement présents. Comme dans « La quête », justement, qui sonne un peu comme une comptine, avec un refrain évolutif, reprenant la narration du titre. Orelsan cite comme autre référence « Bouge de là » de MC Solaar. Dans celui-ci, le rappeur rend opaque la structure de son morceau avec le gimmick omniprésent « Bouge de là ». De la même manière, l’auteur de Civilisation reprend sur un air fredonnant la phrase «C’qui compte c’est pas l’arrivée, c’est la quête», en conclusion de chaque petite histoire.

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Comme il le confie, Orelsan a plongé sincèrement au coeur de ses souvenirs pour rédiger son morceau. «Quand je chante ça, je me revois au lycée, confie-t-il à DH. Je ressens encore la peur d’aller chercher mon bulletin, je me rappelle les fringues « de bourge » que je portais. À cinq ans, je voulais juste en avoir sept. À sept ans, je voulais être un « grand ». À dix ans, je m’imaginais déjà chanteur pop. J’étais fan de Michael Jackson. Et puis j’ai découvert les Guns N’Roses et j’ai voulu devenir leader d’un groupe rock. Il y a eu aussi des rêves de basket et de NBA et puis j’ai trouvé ma voie et j’ai fait mon truc à moi».

Une belle morale, narrant finalement une histoire que l’artiste n’avait encore jamais racontée, celle d’avant ses premiers textes, le pré-Orelsan. D’ailleurs, le titre aura connu quelques écueils dans sa conception. Comme l’avoue l’artiste à France Inter, il avait d’abord choisi une autre instrumentale pour mettre en scène son aventure, mais «ce n’était pas la bonne émotion» selon Skread. Alors, ils ont repris le morceau sur une nouvelle production, accélérée, pour justement raconter « La quête ».

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