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Musique

Les secrets de l’imagerie dantesque de « Astroworld » de Travis Scott

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travis scott astroworld
© Croquis de "Astroworld", imaginé par David LaChapelle

Alors que Astroworld souffle sa deuxième bougie, petite plongée au coeur d’un parc d’attraction fantastique, imaginé par Travis Scott et le photographe David LaChapelle. 

Et si on se lançait dans un voyage chatoyant au coeur d’un parc d’attraction texan ? Avec Astroworld, plus qu’une autre pierre fondamentale de sa discographie, Travis Scott a dévoilé tout un univers, impliquant tous les éléments fantasques d’une fête foraine. Mais derrière l’immense tête gonflable dorée déposée devant l’entrée de ce monde fabuleux, se cache une imagerie dantesque, conçue de toute pièce par le rappeur, son équipe, et le photographe David LaChapelle, auteur de l’artwork. Partons à la découverte de cinq détails sympathiques, qui permettent d’embrasser avec plus de profondeur la création de cet univers.

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La tête de Travis Scott

L’idée de l’immense tête gonflable de Travis Scott a tout simplement été inspirée par un cliché de l’artiste, bouche grande ouverte, de face. Cette image, où il expose une joie presque enfantine, a été reproduite pour façonner la sculpture gonflable qui servira de porte d’entrée au parc d’attraction. Plus que ça, elle permettra de promouvoir à l’international l’ouverture des portes d’Astroworld : plusieurs dizaines de têtes gonflables ont été déposées aux États-Unis jusqu’à Paris. L’idée a également été reprise pour l’Astroworld Festival, pour permettre l’entrée des visiteurs.

Le Texas Cyclone d’Astroworld

L’idée de cette bouche ouverte, par laquelle les visiteurs doivent pénétrer dans l’enceinte du parc vient d’Astroworld, premier du nom. En effet, l’ancien parc d’attraction de Houston, désormais fermé, contenait un impressionnant grand huit intitulé le Texas Cyclone. Pour rejoindre les véhicules et s’envoler vers les montagnes russes, les utilisateurs devaient franchir la bouche d’un dérangeant personnage à l’entrée du manège. Travis Scott, lui, a préféré se glisser sous des traits grossiers et dorées. Plus luxueux.

Le croquis lugubre de David LaChapelle

Avant de réaliser la pochette d’Astroworld, David LaChapelle a dessiné un croquis conceptuel reprenant ses codes. On y découvre l’inévitable tête gonflable et sa bouche béante illuminée, qui permet de faire rentrer les visiteurs. À noter que visiblement, au départ, l’idée allait encore plus loin : devant l’entrée, on découvre une ambiance insalubre, avec une inscription « Astroworld » délabrée, au sol. Derrière l’entrée se dévoile comme un monde utopique, avec des immenses bâtiments futuristes. Visiblement, l’idée qu’Astroworld représenterait comme un micro-paradis au milieu de l’obscurité a été abandonnée au profit d’une pochette résolument plus lumineuse.

Un Travis Scott façon Rodeo

Dans la seconde pochette d’Astroworld, capturée de nuit, on remarque un détail amusant : une figurine de Travis Scott, déposée sur une banquette de voiture arrachée au premier plan. Ce jouet fait évidemment référence à l’artwork de Rodeo, le premier album de l’artiste, dévoilé trois ans plus tôt. En allant plus loin, on pourrait imaginer une certaine symbolique avec cette apparition : cette cover de nuit souhaite représenter l’autre phase d’Astroworld, avec son univers plus sombre. La présence de Travis sous-entendrait donc que lui-même s’incorporerait dans cette facette plus lugubre. Une piste intéressante.

Les consignes de sécurité d’Astroworld

Pour la promotion de l’album, Travis Scott s’est associé au designer Tal Midyan, qui a conçu des consignes de sécurité d’écoute, inspirées de celles des parcs d’attraction. On y retrouve cette esthétique très vintage, chère à Astroworld et également quelques détails amusants : «N’écoutes pas Astroworld si vous ne pouvez supporter : des bruits extrêmement forts, des intenses séquences d’action, des accélérations dramatiques, de brusques mouvements de tête.» Une inspiration géniale, en total adéquation avec l’ambiance d’un album qui est allé au plus loin de son univers.

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