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Musique

LEGA, Cyborg, H.I.T.O : nos talents du mois d’avril

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Interlude a sélectionné, pour vous, des artistes qui mériteraient plus de lumière. Découvrez nos coups de coeur du mois dernier, à travers différents morceaux ou EP.

L’objectif de ce format est d’offrir d’avantage de visibilité à des morceaux, et leurs interprètes. Noyés entre les albums et les morceaux d’artistes que l’on ne présente plus, les talents de la scène musicale française méritent également de s’exporter.

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LEGA – « CDF »

Sur des productions angéliques, LEGA se balade diaboliquement bien. Les artistes PKP, GALA et MDT, originaires de Meaux dans le 77, ne sont peut-être pas si anonymes que ça. Après avoir remporté un concours organisé par Ysos, Tortoz et Radar, le trio est sorti des sentiers battus sur le divin « Mental », bâti par le beatmaker Ysos. Leur EP Finder, disponible depuis le 2 avril, fait éventail de 4 morceaux tous éloignés musicalement. Inspirés par des univers diamétralement opposés, ce carré de titres éclabousse de fraicheur le théâtre musicale français. Après Ysos, le youtuber belge Guizzi a révélé admirer les trois kickers du Val-de-Marne. Dans leur clip « CDF« , ils savent comment entretenir la flamme. Cette même flamme qui réchauffera vos âmes.

Mocaris – « Coeur » 

La chanteuse Mocaris a dévoilé son EP HINODE, en février. À travers 7 titres, tous aussi planants les uns que les autres, la native de Strasbourg confirme les succès de « Perfect Blue » et « Taiyô », deux morceaux dévoilés avant la sortie de son projet. Le titre HINODE signifie en Japonais « aurore ». Les références au pays du soleil levant s’additionnent, aussi bien dans la construction de ses textes, les titres et surtout dans le choix des instruments. Les mélanges de guitare, piano, pad et avant tout l’ambiance aérienne dans ses vocalises ont naturellement retenu notre attention. L’avenir de Mocaris s’annonce rayonnant, attendez-vous à voir l’artiste jouer les premiers rôles de la scène R’n’B en France.

Secteur R – « Promesse »

Véritable vivier du rap français, l’Essonne pourra compter sur un nouveau duo aussi talentueux qu’éclectique, pour faire briller le 91. Originaire d’Etampes, Secteur R jongle entre refrains mélodieux et punchlines tranchantes. Issu de leur projet NOVGOROD, sorti en début d’année, le clip « Promesse » est pour le moins rafraichissant. Tourné au pied de montagnes enneigées, les 2 rappeurs tentent de se frayer un chemin pour atteindre les sommets. Les 9 titres explosifs de leur EP pourraient provoquer une avalanche dans le paysage du rap francophone. Mention spéciale pour leur titre « Excalibur », où les 2 artistes découpent à l’épée leurs écrits, sur une production obscure et vibrante.

H.I.T.O – « Unité #3 »

Après avoir écouté la série de titres « Unité », vous ne vous voilerez plus la face, contrairement à eux, toujours masqués. Natif de la région parisienne, le groupe H.I.T.O est un trio ambitieux qui, depuis tout jeune, se voit jouer les premiers rôles. Les Héritiers Initiés à Traverser tout Obstacle, de leur vrai nom, se montrent créatifs et passionnés, en s’essayant à plusieurs styles pour déceler leur fibre entrainante. La solidarité et l’amitié viennent parfaitement s’accoupler, notamment quand il faut se produire en live pour aider des associations visant à aider les jeunes en réinsertion. Dans la période actuelle, nous voudrions tous voir les masques tomber, mais préférions voir les leurs briller. Ils ne devraient plus passer incon’hito longtemps.

Cyborg – « Lupin »

Avec Lupin, Cyborg fait taire ses détracteurs. Sur une production chaleureuse et flottante à la fois, le rappeur narre la vie qu’il veut mener : ne pas connaitre de problèmes d’argent et se délecter de buffets royaux. L’artiste de Courbevoie ne manque pas d’ambition et encore moins d’audace, en confiant qu’il ira voler comme Arsène Lupin si sa vie ne prend pas les bons virages. L’interprète de « ventre plein » s’est installé à Montréal pour donner un nouvel élan à sa carrière. Sorti en 2019, son premier EP solo Evasion, était déjà un bonbon auditif. Cyborg prévoit la sortie d’un nouveau projet pour la fin d’année 2021. L’opus s’annonce aussi doux et sucré que du sirop d’érable.

Aorou – « No Peace »

Aorou est un rappeur français qui aime explorer différents genres, en laissant toujours ses émotions prendre le contrôle de ses mots. Larges sont ses sources d’inspiration : Nekfeu, Kanye West, Barbara ou encore les Daft Punk. Petit, il s’est juré qu’un jour il prendrait deux ans pour devenir rappeur. A 25 ans et une première année dans l’industrie musicale, l’artiste a trouvé son univers. Il expose à travers ses titres, sa vision de l’amour, bien loin d’être abstraite. Pour lui, la musique s’apparente à un fleuve où ses très nombreux flows changent de manière imprévisible et se mélangent les uns aux autres. Tout simplement renversant.

Ekoms – « Tout le temps »

Avec l’arrivée de son EP Iceberg, dévoilé le 7 mai, Ekoms retrace son parcours sinueux avec des textes débordants de nostalgie. Ses vieux démons hantent son quotidien. Quand le passé rattrape ses ambitions, ça nous offre un projet très (trop) captivant, auquel on s’identifie si facilement. Théo ne se définit ni comme rappeur ni comme chanteur, d’ailleurs il ne définit pas non plus le terme « amour », si ce n’est seulement le sentiment d’abandon qui lui parle. Pour son statut, vous le définirez en planant à ses côtés, sur des productions parfois rythmées, parfois plus calmes et suaves. Avec Ekoms, vous aurez l’impression d’avoir une oreille qui vous écoute, alors que paradoxalement, c’est vous qui l’écouterez. Quel pied.

Moun KPP – « Pas mal »

On a rarement ressenti cette atmosphère West Coast américaine, aussi proche de Paris. Avec Pas Mal, le nonchalant Moun KPP a le pouvoir de vous faire traverser l’Atlantique en une poignée de minutes. Sans même prendre l’avion, l’artiste originaire du Val-de-Marne vous fera voyager sans problème. Indépendant, il a la main mise sur la totalité de son titre, des lyrics, au montage de son clip. Elégant, le rappeur se démarque aussi bien par sa manière de s’habiller que par sa voix rocailleuse. Moun KPP compte bien convaincre un grand auditoire et remettre ces sonorités solaires au goût du jour. On veut le voir illuminer notre été.

PLAYDAYS – « Vie américaine »

Le début du printemps marque l’arrivée en force du jeune collectif montréalais PLAYDAYS. La connexion entre les 5 rockstars se fait les yeux fermés. A travers leur EP Vie américaine, le groupe cherche à souligner et surligner une fausse utopie où « les victimes du modèle ne sont personne d’autre que ceux qui en rêvent. » Leur clip aiguisé  « Vie américaine » est maitrisé de bout en bout, et nous noie dans un océan de clichés. PLAYDAYS ne cherche pas à salir un lifestyle, mais plutôt de faire prendre conscience, à travers leur EP Vie américaine, les côtés sombres et délétères de cette vie. Cette bande d’amis puise ses flows aussi bien en France qu’aux Etats-Unis. Les artistes comme Damso, Laylow Travis Scott ou Don Toliver influencent et déteignent sur leurs productions. De l’ombre à la lumière il n’y a qu’un pas.

DK Dizzy – « VendreDizzy »

Dans une France orpheline du collectif « L’Entourage », DK Dizzy nous rappelle vaguement l’équipage parisien. Des textes soignés calqués sur des instrumentales old school sont venus frapper à notre porte, et la découverte est stupéfiante. C’est lors d’un voyage en Guadeloupe, et cette ouverture sur le monde, que DK Dizzy a, pour la première fois, cette envie d’écrire. Sur les bancs de la fac, l’enfant des Hauts-de-Seine rencontre Pio Koldys, qui l’accompagnera dans la création de son premier EP « Jour 7.0 », en 2018. Son titre « VendreDizzy » est la première marche à gravir pour atteindre l’apogée, et il nous le fait comprendre, tu dois savoir te vendre pour que les lundis soient plus tendres. La fusion entre son talent et son audace devrait l’aider à accéder au cercle, très fermé, du rap français. Un nouvel EP se dessine à l’horizon, et « VendreDizzy » représente les solides fondations de la future architecture.

YungCiel – « Vraiment / rien d’spécial »

YungCiel est une étoile filante, remplie d’espoir, perdue dans les nuages sombres et mélancoliques de la galaxie. Persuadé de ne pas avoir le talent de Népal, dans le titre « Vraiment / rien d’spécial« , l’artiste arrive, malgré lui, comme un cyclone sur les hauteurs de Rouen pour éclaircir le paysage. Dans un environnement spleenétique, le rappeur explore l’immensité du ciel et de l’espace, où ses sources d’inspiration, XXXtentacion, Lil Peep mais encore Mac Miller dorment éternellement. Son nom d’artiste il le doit à Ciel Phantomhive, dans le manga Black Butler, l’autre univers qui passionne YungCiel. Son esprit pessimiste ne cristallise pas pour autant son avenir dans l’industrie musicale, surtout quand on découvre l’étendue de son talent dans Jeune mort, son EP parachuté le 26 février dernier. Mettez vos écouteurs, et vous aurez sûrement l’occasion de connaitre les effets de l’apesanteur.

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