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On a laissé un message sur le répondeur de Dinos pour lui dire ce que l’on a pensé d’Imany

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À l’image de son ex dans son brillant single « Helsinki », on a aussi souhaité laisser un long message sur le répondeur de Dinos. Et quand on dit nous, on parle du rap. Ce même rap qui a attendu de longues années que le rappeur parisien lui présente sa dulcinée, Imany. 

« Vous êtes bien sur la messagerie de Jules. Je ne suis pas là pour le moment, laisse moi un message, même si je les écoute jamais. »

À vrai dire, j’ai eu du mal à démarrer, j’ai tellement de choses à te dire, que j’ai pris le temps de t’appeler à tête reposée. Je sais que t’es pas le genre de mec à donner des nouvelles ou à prendre des miennes, mais quand même. Trois ans, Jules, trois ans. Trois putains d’années. Tu sais ce que c’est trois ans, réellement ? J’étais là, à poireauter comme un débile, à espérer que tu m’envoies un signe. N’importe quoi : un appel, un texto, un like sur un post Instagram. Juste quelque chose qui m’aurait fait croire que tu t’intéressais encore à moi. J’avoue, on s’est recroisé à quelques reprises. Par hasard. Et tu me ressortais ton éternel discours : « À très vite », avant de retomber dans ton silence insupportable. Je t’ai toujours attendu, puis tu m’as ignoré. Et c’était toujours pareil.

Enfin, t’as repris contact avec moi. Un petit texto, un simple message. Je vais pas te mentir Jules : je t’avais presque oublié. Et même quand tu t’es remis à enchaîner les messages privés sur Instagram et Twitter, j’y croyais toujours pas. Puis tu m’as fixé un rendez-vous : le 27 avril. T’avais pas intérêt à me mentir, t’avais pas intérêt à me mettre un faux-plan, à me décevoir une nouvelle fois. Il y a toujours eu un courant entre nous, une vibe, une bromance, quelque chose d’inexplicable. Quelque chose de très léger finalement, parce que partir, puis revenir, c’est jamais une bonne idée quand on veut pouvoir faire confiance à quelqu’un.

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Mais rassure-toi : si je t’appelle, c’est pas pour te faire la morale et te débiter mes histoires. J’ai compris pourquoi tu m’avais laissé de côté pendant si longtemps. Crois-moi, j’ai compris, et je ne pourrais jamais t’en vouloir.

Imany, la plus belle des femmes

Ce 27 avril, je me suis installé au bar où tu m’avais donné rendez-vous. J’étais bien, il faisait beau. J’étais venu en avance, parce que j’étais excité : j’attendais ça depuis des années. Puis, au loin, je t’ai vu. J’ai souri, et j’ai compris directement. À ton bras, elle était si belle, si élégante, si colorée. Tu m’as rendu mon sourire et tu m’as serré dans tes bras, comme deux vieux frères. Tu nous as présentés, et je t’avoue que mon coeur s’est endolori quand elle m’a dit : « Enchanté, moi c’est Imany ». On s’est assis, mes yeux rivés sur elle. Elle m’intrigue, sa beauté est entourée d’un mystère excitant.

Puis elle a commencé par me parler de Star Wars. « Anakin Skywalker, j’fais le bruit d’quatre moteurs » me raconte-t-elle avec une certaine énergie, une richesse lyricale. Dans ses premiers mots, elle frôle parfois la vulgarité, caresse l’égo-trip mais conserve un charme et une esthétique à toute épreuve. Après ça, elle a sorti des photos. De nombreuses photos. J’ai toujours aimé l' »Argentique », cet espèce de grain vintage qui les colore. Cette fois-ci, elle était plus lente, plus douce, plus mélodieuse. J’en étais que d’autant plus amoureux : je comprenais sa personnalité et j’esquissais des sourires complices avec Jules. Ce genre de sourires qui voulaient dire : « Je te comprends, mon vieux ».

Sur ses photos, il y en avait une datant de plusieurs années, où tu prenais la pose avec un certain Gilles, un Montpelliérain. Lui-aussi refuse de me répondre, de prendre de mes nouvelles. Je t’ai demandé si tu en savais quelque chose, tu as simplement haussé les épaules, te contentant de fredonner cette espèce de balade autotunée où « Beuh et liqueur » sont à l’honneur. Jusque-là, Imany était heureuse, souriante, pleine de vie. Même quand elle parlait de son « Spleen » ou de son « Hiver 2004 », elle conservait cette espèce de fraîcheur naturelle, belle et colorée. Chacune des photos qu’elle décrivait avec précision cachait une ambiance, une atmosphère feutrée et originale. La fois où elle s’est faite « Flashé », ses voyages à « Havana & Malibu », le jour où elle recherchait une « Rue sans nom » : elle parlait d’amour, de vacances , d’excursions, de paparazzis. On rigolait, on déconnait, c’était parfait.

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Un voyage obscur

Puis, enchaînant les photos les unes après les autres, elle en est venue à rester figée devant un paysage grisé, sombre. Ton visage s’est assombri, Imany te passant la main sur l’épaule comme pour te dire que tout ceci c’était du passé. Les secondes étaient longues, l’ambiance lourde. J’ai demandé où la photo avait été prise. « En Finlande » m’as-tu répondu. J’en concluais qu’il s’agissait de « Helsinki ». Quittant soudainement la table, tu me laissais seul avec Imany qui me rendait un sourire discret et distant. Elle s’empressait de me raconter toute l’histoire de cette sombre période où tu étais plongé dans la noirceur de l’amour. Le récit conté par Imany est si introspectif, si délicieux qu’il semble refléter mon propre désamour. Au loin, tu commandes quelque chose au bar, alors que mon coeur se crispe sous l’intensité des mots de sa compagne. Elle me montre des messages, me cite le moindre texto. J’ai bien cru lâcher une larme quand elle te disait : « Si tu savais comme j’te déteste, tu saurais à quel point j’t’aime ». Avant que tu reviennes, elle conclue en disant que cette période obscure avait fait de lui « Quelqu’un de mieux ».

Tu te rassois à notre table, dans la main, un « Bloody Mary ». Souhaitant passer à autre chose, tu me racontes une anecdote avec ton pote Youssoupha, beaucoup plus sombre. Ce soir-là, saouls, vous vous êtes racontés vos quatre vérités. Une lugubre soirée où toi et Imany étaient brouillés. En découlent ces « Pleurs du mal » comme tu les appelles. Ces longues soirées où tu t’est remis en question, seul. C’est dans ces soirées-là que tu trouvais ta plus grande force, ta plus belle mélancolie, ta plus somptueuse plume. Imany t’écoutait, la tête posée sur l’une de ses mains, ses deux yeux plongés dans ton discours violent mais réaliste. Ta voix était écorchée, émotive.

Le plus beau des sourires

Puis tu es passé à autre chose. Tu m’as parlé d’argent, des fois où Imany ne répondait pas à son portable, etc. Vous rigoliez ensemble, je souriais devant votre amour. Votre simplicité, votre complicité, un véritable bonheur. On terminait sobrement, en parlant de célébrité. Tu m’as dit que tu n’en avais que faire, l’important étant le plaisir que tu prenais dans les bras ta chère et tendre. Je ne te le dis pas, mais comme je te comprends… En fait, je crois même que je t’envie, que je suis presque jaloux. Devant vous, j’ai passé un moment merveilleux, et votre relation m’a fait comprendre ô combien j’ai été stupide de t’en avoir voulu pendant ton absence les années précédentes. Tout est pardonné. J’ai passé 1 heure 10 brillante et je ne t’en remercierai jamais assez.

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Prends soin de toi, et reviens vite.

* bip, bip *

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