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Musique

Il est temps qu’on parle de Kofs

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Il y a un an jour pour jour, le clip de « Cette année-là » marquait un tournant dans la carrière de Kofs. Aujourd’hui, il signe une performance flamboyante avec le visuel de « Je saigne », issu de son dernier projet V sorti en novembre. L’occasion de revenir sur l’année surprenante de l’artiste.

Avec presque un clip par mois cette année, le rappeur Kofs prend définitivement sa revanche sur les dernières années passées à faire sa musique dans le noir. Il semble aujourd’hui être enfin sous les feux des projecteurs, lui qui aura sorti deux projets sa riche année 2018. Une année mouvementée, mais aussi celle d’une prise de conscience pour le rappeur, pourtant accusé d’avoir vendu son âme au diable.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Kofs est un rappeur frontal, qui marie émotions et hardcore, procurant aux auditeurs un voyage au coeur des enfers, desquels l’artiste estime sortir. Le rappeur a effectivement eut un passé à Marseille profondément troublant qu’il a su mettre à profit en apprenant à poser violemment ses malheurs sur le papier. Pour Kofs, ce n’était donc pas une volonté de faire du rap, mais plutôt une nécessité qui s’est comme imposée à lui, lorsqu’il était seulement âgé de 16 ans. Et cette nécessité, ne l’a jamais quitté depuis.

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L’année record de Kofs

Kofs l’affirmait il y a quelques semaines sur Instagram, « Je saigne » est de loin le plus « profond » titre qu’il n’ait jamais écrit, un morceau à double-tranchant, qui retrace dans un premier temps les leçons que son père lui a inculqué ; puis dans un second, permet à Kofs de transmettre ces savoirs à un fils qu’il n’a pas encore. Attestant du recul pris par l’artiste l’année passée, le titre prouve par ailleurs que Kofs semble avoir profité de 2018 pour trouver le réconfort et sortir d’une mauvaise passe, notamment après le tournage du film Chouf.

« J’ai trouvé la lumière », affirme t-il. Mais est-ce vraiment la vérité ? On pourrait l’envisager si on ne s’attardait que très peu sur les lyrics de son dernier projet. Car en effet, si 2018 a été une année fructueuse pour l’artiste, et qu’il y est apparu plus posé, lui valant même certaines consécrations, comme son apparition dans les premières émissions de Clique TV, Kofs semble encore porter le fardeau de ses peines.

Le « V » de Vendetta ou celui de la Victoire ?

Signé récemment chez Universal Music, le rappeur enchaîne les contradictions dans V, et ce dès le premier morceau en affirmant que, « le plus grand péché que j’ai commis cette année, c’est mon album ». Cerner l’artiste s’avère alors être une tâche complexe. Réussite en apparence, échec en profondeur : Kofs est un iceberg. Après un premier véritable album d’une diversification étonnante et un featuring avec SCH, tout porte pourtant à croire que le rappeur a trouvé son chemin. Si nous en sommes presque certains, lui semble encore en douter, puisque que les thématiques comme celles de la perdition, de la trahison et de la déception sont les pièces maîtresses de l’album. Reste toutefois que l’artiste effleure la porte d’une année 2019, qui, à coup sûr, lui permettra d’atteindre d’autres sommets.

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